après une rentrée ratée face à l'Allemagne, l'heure des premières leçons pour les Bleus face à la Lituanie

C’est devenu une mauvaise habitude pour l’équipe de France. Les vice-champions olympiques ont été surclassés par l’Allemagne, jeudi 1er septembre, pour leur premier match de l’Euro. Manquer ses débuts, c’est presque une tradition pour les Bleus dans l’ère Vincent Collet. La victoire inaugurale retentissante contre les Etats-Unis aux Jeux de Tokyo il y a un an l’a peut-être fait oublier, mais les Tricolores sont du genre diesel quand il s’agit de débuter une grande compétition. Pour la sixième fois depuis les JO 2012, la France a perdu son premier match.

Passé ce constat implacable, il est déjà temps de vite en tirer les enseignements. La Lituanie, un des favoris de la compétition, se présente dès samedi 3 septembre à 17h45 pour un des chocs de ce groupe B. Une prestation comme celle de jeudi ne laissera que d’infimes chances de rebond aux Bleus face aux Baltes, également battus lors de la première journée au terme d’un match de haute volée contre le tenant du titre, la Slovénie (92-85). Les axes d’amélioration sont nombreux, clairement identifiés.

Retrouver l’intensité des grands rendez-vous

Tout le monde a en mémoire le contre magistral de Nicolas Batum sur le Slovène Klemen Prepelic, en demi-finale des Jeux olympiques de Tokyo. Cette action symbolise parfaitement l‘ADN de l’équipe de France sous l’ère Collet. Ses Bleus ont fait de leur activité, notamment en défense, son socle inamovible vers le succès. Contre l’Allemagne, la France a alterné le bon, comme ces premières minutes étouffantes, et le franchement moyen. Souvent dépassés dans l’envie, pas toujours dans le bon rythme sur les rotations défensives, les Tricolores ont fait preuve de la même inconstance, vue déjà durant toute la préparation.

« On n’a pas été capables de s’adapter au niveau de la pression défensive, et globalement, on a du mal à respecter les fondamentaux« , a pointé le sélectionneur. Si l’Allemagne a fait un match solide, la Lituanie devrait faire monter d’au moins deux crans la jauge de talent et des qualités collectives en face. « La Lituanie, ça va être la guerre » prévient ainsi Rudy Gobert. C’est de cette hargne défensive que les Tricolores devront repartir, pour faire douter leurs adversaires, se donner de l’énergie et des points faciles.

Trouver les solutions pour créer le liant offensif

Sans ses deux facilitateurs de jeu, Nando De Colo et Nicolas Batum, la France doit en partie se réinventer en attaque. L’intérieur du Real Madrid, Guerschon Yabusele, a répondu parfaitement présent, avec 18 points. Mais autour de lui, la France a toussoté, étouffée par les prises à deux allemandes. Rien d’étonnant alors de voir la colonne balles perdues être plus garnies que celle des passes décisives (17 contre 14, dont huit offrandes pour le seul Thomas Heurtel).

Privée de deux de ses chefs d’orchestre, l’équipe de France a manqué de rythme et de solutions. Les Bleus doivent amener davantage de mouvement pour se rendre la vie facile, libérer davantage les shooteurs et pouvoir trouver ses points de fixation près du cercle.

Retrouver les cadres Evan Fournier et Rudy Gobert au niveau

Ils sont les stars françaises de cet Euro. Mais ni Evan Fournier, ni Rudy Gobert n’ont été à la hauteur des attentes et de leurs responsabilités. Gobert a terminé le premier match avec une ligne statistique pas déshonorante (11 points – 12 rebonds) mais qui ne dit pas tout de sa prestation. Parfois dépassé défensivement et au rebond – pas toujours aidé non plus par l’absence de couverture de ses coéquipiers – , et maladroit offensivement (3/6 aux lancers, 4 balles perdues), le pivot n’a pas été dominateur. « Je sais que personnellement, je dois être meilleur« , a reconnu le joueur de Minnesota. Fournier n’a pas plus à sauver de sa prestation avec un 0/6 à deux points et un impact offensif très en-deçà de son niveau. Les Bleus ont besoin de leur nouveau capitaine à son niveau de la Coupe du monde 2019, durant laquelle il avait pris l’attaque bleu-blanc-rouge à son compte (19,8 points de moyenne).

« Ce sont des choses qui arrivent, mais nos deux leaders étaient en dessous de ce qu’on attend d’eux, n’a pas caché Vincent Collet. On espère qu’ils vont monter en puissance tous les deux. Et ils vont le faire. » 

Faut-il alors s’inquiéter ? En 2013, lors du seul titre européen glané par la France, elle s’était inclinée d’entrée contre l’Allemagne, tiens, tiens. On reprochait alors à la bande de Tony Parker un manque d’intensité défensive ou encore la faillite offensive des vedettes Parker et Batum… Après ces cinq défaites initiales pour débuter une échéance majeure, les Bleus ont signé un 5/5 lors du deuxième match.

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