Une étude de l’institut des statistiques officielles britanniques souligne que depuis 1988 un plus grand nombre de décès a été associé au froid extrême. Mais ces dernières années, les décès liés à la chaleur ont augmenté.
« Toute modification du climat dans le sens de températures plus extrêmes entraînerait probablement une augmentation du nombre de décès attribuables à ce phénomène ». Une étude publiée jeudi par l’institut des statistiques officielles britanniques alerte sur les effets des températures extrêmes que le réchauffement climatique rend plus probables. L’étude porte sur les morts liés aux températures en Angleterre et au Pays de Galles entre 1988 et 2022.
Selon les données récoltées par les chercheurs, en 2022, 4507 décès en Angleterre ont été liés à la chaleur. Celles liées au froid n’ont pas été inclues en raison de données manquantes sur les morts de la fin de l’année.
« Notre analyse indique qu’en Angleterre, historiquement, un plus grand nombre de décès a été associé au froid extrême, bien que ces dernières années, les décès liés à la chaleur aient augmenté », explique Gillian Flower, statisticien du Bureau des statistiques nationales (ONS), cité par l’institut.
Des températures « optimales » entre 9 et 22°C en Angleterre
Une estimation de 199.298 décès entre 1988 et 2022 en Angleterre ont été associés au froid, contre 51.670 décès liés à la chaleur, selon l’ONS. Au Pays de Galles, 16.474 décès ont été associés à des températures très froides, contre 2186 à la chaleur.
L’étude donne aussi sa définition des températures « optimales », soit celles pour lesquelles la mortalité est la moins élevée: elle s’établit entre 9 et 22°C en Angleterre et entre 8 et 20 degrés au Pays de Galles.
Le risque de mortalité le plus élevé a été enregistré à Londres pour des températures supérieures à 29°C, avec un risque trois fois supérieur à celui des températures « optimales ».
La chaleur a un « impact certain » pour la Santé
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l’ONU, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial, une conséquence directe du réchauffement climatique. Celui-ci rend notamment plus fréquentes et plus intenses les vagues de chaleur extrême.
La chaleur a un « impact certain » sur la santé, selon un dossier publié en juin par Santé publique France (SPF). Il peut prendre la forme d' »atteintes cardiovasculaires, respiratoires, rénales, psychiatriques », en plus des « effets directs de la chaleur (hyperthermie, déshydratation) », selon cet organisme public dépendant du ministère de la Santé.
En France, presque 400 décès de plus que la normale ont été recensés pendant la canicule qui a frappé 52 départements du 11 au 26 août, selon les estimations de SPF publiées en septembre, un bilan qui reste à consolider.
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