L’association ne cache pas vouloir bousculer le « concept même d’aquarium », considérant que « la majeure partie des espèces qui s’y trouvent devraient retourner à l’état sauvage ».
Une association a porté plainte récemment contre l’aquarium de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) pour « commerce illégal » d’espèces sauvages protégées et une enquête a été ouverte par le parquet de Bayonne, ont annoncé ce mardi 5 décembre des intéressés.
L’association bordelaise « Défense des milieux aquatiques » a lancé une procédure similaire à l’encontre du parc Marineland à Antibes (Alpes-Maritimes) et compte cibler une vingtaine d’aquariums et autres zoos marins en France dans les prochaines semaines, a indiqué son président, Philippe Garcia.
« On veut remettre en cause une façon de faire généralisée, rendue possible par l’administration française », souligne ce dernier.
« Rien à cacher »
Dans sa plainte déposée contre l’Aquarium de Biarritz, et contre X, pour des faits de « recel, usage de faux, et utilisation non autorisée d’animaux d’espèces non domestiques », l’association dénonce des « certificats litigieux » qui permettraient à l’établissement « d’exploiter en toute illégalité une tortue caouane, une tortue verte et trois phoques gris ».
L’enquête a été confiée à l’Office française de la biodiversité, selon le parquet de Bayonne, saisi via son pôle régional environnemental.
La directrice générale de l’Aquarium de Biarritz, Marion Etcheverry, n’a aucun doute sur la « conformité des certificats ». « Ils sont à disposition de la justice, on a des contrôles réguliers, nous n’avons absolument rien à cacher, on ne s’amuse pas à faire ce genre de choses », a-t-elle réagi.
L’établissement concentre plus de 5.000 poissons et organismes vivants, sur 7.000 m2, et dispose d’un centre de soins pour les phoques et les tortues marines.
Bousculer le « concept même d’aquarium »
L’association ne cache pas vouloir bousculer le « concept même d’aquarium », considérant que « la majeure partie des espèces qui s’y trouvent devraient retourner à l’état sauvage ».
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, aussi appelée Convention de Washington, réglemente le passage aux frontières de plus de 38.000 espèces animales et végétales, selon différents niveaux.
Ainsi, chaque individu qui arrive dans un aquarium est accompagné d’un certificat propre, délivré en France par les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).
Dans les Alpes-Maritimes, outre la direction de Marineland, la plainte déposée par l’association met aussi en cause un agent de la Dreal. « Nous n’avons pas été contactés par les autorités au sujet de cette plainte et n’avons donc aucun commentaire à faire », a réagi l’établissement.
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