Presnel Kimpembe s'est blessé à la cuisse après ce gros tacle sur Irvin Cardona, lors du match de Ligue 1 entre PSG et Brest, le 10 septembre 2022 au Parc des Princes.  (FRANCK FIFE / AFP)

L’arbre qui cache la forêt ? Si le Paris-Saint-Germain a marqué onze buts lors de ses deux derniers matchs face au Maccabi Haïfa (7-2) et à Troyes (4-3), les cinq buts encaissés au Parc des Princes ont agacé Christophe Galtier. Meilleure attaque de Ligue 1 (36 réalisations), quatrième plus prolifique en Ligue des champions (14 réalisations), son équipe n’apparaît qu’au dixième rang des défenses les plus hermétiques sur la scène européenne (six buts pris en cinq matchs), à égalité avec cinq autres formations. 

« C’est vraiment beaucoup trop », soufflait l’entraîneur parisien après la victoire contre l’ESTAC, conscient des ajustements défensifs à réaliser avant le choc contre la Juventus Turin, mercredi 2 novembre, en Ligue des champions où le PSG jouera la première place de son groupe.

Face à Troyes, le PSG a encaissé le deuxième but le plus rapide de son histoire à domicile (2 minutes et 14 secondes) et a été mené deux fois au score pour la première fois depuis presque dix ans et une défaite contre Rennes, le 17 novembre 2012 (1-2). Un trou d’air lié « à un relâchement inconscient collectif » selon Eric Roy, consultant pour France Télévisions. « À partir du moment où Paris ne se présente pas comme une équipe qui fait les efforts ensemble, n’importe qui peut les mettre en difficulté »

« On est aussi dans une période où les joueurs sont moins bien individuellement »ajoute l’ancien milieu de terrain de Nice, Lyon et Marseille, alors que les pépins physiques de Presnel Kimpembe ou Danilo Pereira ont contraint Christophe Galtier à troquer son système à trois défenseurs pour un autre avec deux centraux. Une réorganisation tactique payante lors du Classique contre l’Olympique de Marseille (1-0) ou à Ajaccio (0-3), mais qui a montré des failles depuis. 

Avec son système en 4-3-3, Christophe Galtier doit faire un choix fort dans l’axe de la défense. La blessure de l’international français, à la veille du match, a renvoyé à plus tard la réponse à cette interrogation : « Savoir qui de Ramos ou Kimpembe accompagnera Marquinhos », souligne Eric Roy, pour qui la sélection du latéral gauche, entre un Nuno Mendes convalescent et Juan Bernat moins conquérant, est tout aussi importante. Un management crucial en Ligue des champions, compétition dans laquelle le PSG encaisse deux fois plus de buts par match (1,2) qu’en Ligue 1 (0,62).

Titularisé samedi contre Troyes pour la première fois depuis sa blessure à la cuisse, Presnel Kimpembe a été fautif sur les deux premiers buts encaissés par le PSG, avant d’être remplacé à l’heure de jeu par son capitaine Marquinhos. Touché au tendon d’Achille à la veille du match contre les Turinois, il a été contraint de déclarer forfait pour ce déplacement. Cela fait les affaires de Sergio Ramos, dont le statut de « porte-bonheur » conforte son statut de pièce majeure. Le défenseur espagnol n’a en effet jamais perdu lors de ses trente premiers matchs sous le maillot parisien, effaçant le précédent record détenu par l’une des légendes du Parc des Princes, le Brésilien Rai. 

Au Juventus Stadium, mercredi, les Parisiens doivent aussi retrouver une souveraineté dans les airs, après avoir encaissé trois buts sur coups de pied arrêtés en deux matchs. « L’effectif du PSG n’est pas athlétique en termes de taille, déplore Eric Roy. Malgré sa grande carrure [1m96], Gianluigi Donnarumma a cette culture des gardiens italiens qui ne prennent pas beaucoup de risques dans les sorties. Dans la construction de l’équipe, l’apport de Fabian Ruiz [1m89] est intéressant pour aider Marquinhos et Sergio Ramos dans le jeu aérien »

Autre point d’amélioration, la gestion des attaques et transitions rapides adverses. « Les Troyens vous diront qu’il y a peu de matchs dans lesquels ils ont pu remonter le ballon aussi facilement » , souligne encore Roy, pour qui « la fébrilité défensive du PSG n’est pas imputable qu’aux quatre ou cinq de derrière ». Pour lui, l’état d’esprit doit être transformé en ce milieu de semaine : « Les Parisiens devraient aborder ce match avec un état d’esprit complètement autre que celui de Troyes. Il y aura la conscience que finir deuxième de son groupe de Ligue des champions pourrait être un gros soucis ». Bien que brillant depuis le début de la saison, le trio d’attaque Messi-Mbappé-Neymar a tendance à couper l’équipe en deux. « On peut imaginer que, contre la Juventus, les trois attaquants de devant seront un peu plus impliqués quand l’équipe perdra le ballon, d’autant que Neymar sera suspendu » conclut le consultant. Le Brésilien est sans nul doute celui qui, depuis le début de la saison, fournit le plus d’efforts pour se replier dans la MNM. 

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