Les premiers créneaux sont apparus sur la plateforme de réservation du groupe Autovision pour le contrôle technique deux roues qui démarre le 15 avril.

Alors que le gouvernement avait évoqué un prix d’environ 50 euros, le contrôle technique pour la catégorie L (2-3 roues, voitures sans permis et quads) qui entre en application à partir de ce lundi 15 avril dépassera le plus souvent ce montant.

À moins de trois jours de la mise en place du contrôle technique 2 roues, impossible de connaître son prix. Un flou qui illustre le climat tendu dans lequel va démarrer ce nouveau dispositif.

Les principales enseignes (Dekra, Autovision, Securitest…) ne communiquent pas de tarif, même indicatif. Chaque centre fixe en effet librement ses prix et il faut donc les contacter directement pour se faire une idée.

A la découverte du tarif « mystère »

Sur le site internet d’Autovision, qui lancera prochainement un site spécifique pour sa nouvelle marque dédiée Motovision, il est déjà possible de programmer un rendez-vous et donc d’avoir un premier aperçu des tarifs.

Sur un premier centre consulté en région parisienne, il faut compter 59 euros pour un cyclomoteur ou un scooter, 69 euros pour une moto, un quad ou une voiturette.

Les premiers créneaux sont apparus sur la plateforme de réservation du groupe Autovision pour le contrôle technique deux roues qui démarre le 15 avril.
Les premiers créneaux sont apparus sur la plateforme de réservation du groupe Autovision pour le contrôle technique deux roues qui démarre le 15 avril. © RDVonline

Des tarifs un peu supérieurs à ce qui avait été annoncé par le gouvernement puisque l’ex-ministre des Transports, Clément Beaune, avait évoqué un prix de 50 euros.

Des centres pas forcément prêts

Deuxième surprise, en contactant directement le centre qui proposait ces tarifs, le matériel n’a pas encore été reçu pour réaliser ces contrôles, qui ne pourront donc pas démarrer à partir du 15 avril.

Pas d’inquiétude toutefois pour les usagers: cette année de lancement ne concerne que les véhicules de la catégorie L dont la première immatriculation remonte à avant le 1er janvier 2017. Et, dans un premier temps (jusqu’au 14 août) ceux dont la date anniversaire est avant le 15 avril.

Autrement dit, il ne pourra pas y avoir de verbalisation pour défaut de contrôle technique avant la mi-août, ce qui laissera le temps aux véhicules concernés de passer dans un centre.

Mais il faudra aussi fournir un contrôle technique lors d’une vente d’occasion d’un modèle de plus de cinq ans. Seuls les modèles dont la première immatriculation a été réalisée avant 2020 seront donc potentiellement concernés cette année.

Crainte de représailles

Toujours sur la plateforme de réservation d’Autovision, on trouve des tarifs un peu plus élevés sur un autre centre de région parisienne: 72 euros pour un cyclo, un scooter ou une moto, 75 euros pour un quad ou une voiturette. Au téléphone, le gérant du centre explique toutefois qu’il attendra ce lundi pour confirmer ces tarifs, par crainte de représailles des opposants à cette nouvelle obligation.

« Nous recevons régulièrement des appels anonymes pour nous reprocher la mise en place de ce contrôle, une pancarte de notre centre été taguée et un autre avait été bloqué récemment par des manifestants », explique-t-il.

Un climat tendu, avec de nouvelles manifestations prévues pour ce dernier week-end d’avant démarrage officiel du contrôle technique pour la catégorie L. Le gérant de ce centre, lui-même motard, ne comprend pas trop cette contestation: « Il faut relativiser ce prix et je suis moi-même motard: si on compare à un abonnement à un service de streaming et qu’on considére que c’est le prix à payer tous les trois ans, cela ne me semble pas si excessif ».

Entre 48 et 85 euros, hors contre-visite

En testant un autre centre près d’Orléans, le prix le plus faible constaté pour un cyclo s’affichait à 48 euros, à 63 euros pour une moto ou un quad et 68 euros pour une voiture sans permis.

Plusieurs éléments rentrent en compte pour fixer ce prix: l’investissement réalisé pour acheter le matériel nécessaire et les coûts divers auxquels doit faire face le centre de contrôle technique.

« Avec près de 800 mètres carré de surface, j’ai un loyer mensuel de 6.500 euros, justifie le gérant d’un centre de région parisienne. Forcément, ce sera moins cher dans une petite ville hors d’une grande agglomération. »

Dans certains centres, le tarif pourrait donc grimper à près de 85 euros. Soit davantage que le prix moyen constaté l’an dernier pour le contrôle technique des voitures, à 79,52 euros, mais avec de forts écarts selon les départements.

Dernière inconnue: le prix de la contre-visite. Les premiers centres contactés évoquaient un tarif de 20 euros.

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