les chats associés à 26% des extinctions d’oiseaux, mammifères et reptiles

Une récente étude alerte l’impact des chats domestiques et sauvages sur pas moins de 2.084 espèces différentes. Redoutable prédateur, le félin est une menace pour certaines espèces en voie d’extinction.

15 millions de chats en France. C’est le chiffre, en constante augmentation, que recense le Muséum national d’Histoire naturelle (MnHn). Domestiqués et cajolés par leurs propriétaires, les chats d’appartement ou de maison n’en restent pas moins de redoutables prédateurs. Taillés pour la chasse, leur instinct primaire pose depuis ces dernières années de nombreux défis écologiques qui inquiètent les scientifiques.

Dans un rapport publié ce mardi 12 décembre par la revue scientifique Nature Communications, compilant plus de 500 études sur le régime alimentaire du chat domestique, les chercheurs alertent sur son impact sur la faune sauvage.

« Nos résultats démontrent que les chats sont des prédateurs généralistes extrêmes, ce qui est essentiel pour comprendre leur impact sur les systèmes écologiques », signalent les scientifiques.

2.084 espèces mangées out tuées par les chats

Lézards, souris, oiseaux… Les chats chassent toute sorte de proie à l’échelle planétaire. Sur les 2.084 espèces différentes mangées par les chats, on retrouve 47% d’oiseaux, 22% de reptiles, 21% de petits mammifères et un nombre non négligeable de la classe des insectes (6 %) et des amphibiens (3 %).

Domestiqués il y a plus de 9.000 ans, les humains ont introduits les chats dans une grande partie du monde. En raison de cette distribution cosmopolite, ce félin a perturbé de nombreux écosystèmes, s’attaquant à la faune indigène et devenant une des espèces envahissantes les plus problématiques au monde.

Le chat qui ronronne aussi fort qu’une machine à laver

Responsables de 26% des extinctions

Ce qui inquiète davantage les scientifiques est que les chats chassent également des espèces menacées d’extinctions, dont certains figurent sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

« Les chats ont déjà été associés à 26% des extinctions d’oiseaux, de mammifères et de reptiles dans le monde et sont reconnus comme des menaces majeures pour de nombreuses espèces menacées », rapporte l’étude.

Pour autant, le MnHn rappelle que « le chat n’est pas le responsable direct du déclin des oiseaux communs ». Leur raréfaction tient avant tout à la disparition des insectes et la perte de leur habitat.

Limiter leur nombre

En quatre ans, un couple de chats peut être à l’origine de plus de 20.000 naissances, informe le ministère de l’Agriculture. Afin d’éviter que ces compagnons à poils ne nuisent à d’autres espèces déjà menacées, il est essentiel de limiter leur nombre.

Le Sénat a d’ailleurs voté une dotation de 3 millions d’euros, début décembre, afin d’aider les communes à stériliser les chats dits « sauvages ». Actuellement, près de 20% des 15 millions de chats domestiques ne sont pas encore stérilisés, soit 3 millions de chats sur le territoire français.

En France, la stérilisation des chats domestiques n’est pas obligatoire, mais reste vivement conseillée. Les maires ont d’ailleurs la possibilité de procéder à la stérilisation des chats errants, non identifiés et vivants sur leur commune.

Le MnHn recommande également aux propriétaires de « contrôler les sorties de chasse » de leur animal de compagnie et « particulièrement au moment des nidifications ou des envols des jeunes oiseaux ».

Seule condition pour garder son chat à l’intérieur: lui offrir un environnement agréable en l’occupant et en lui permettant d’exprimer son instinct de prédateur.

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