L214 demande la "fermeture d'urgence" d'un abattoir public et attaque l'État

La préfecture a indiqué que l’inspection de l’établissement n’a pas conduit à relever « une anomalie majeure justifiant une suspension d’activité » mais des « déficiences sur la protection animale » ont tout de même été constatées.

Un abattoir du sud de la Gironde dont l’association de défense des animaux L214 a réclamé la « fermeture d’urgence » mercredi, en dénonçant ses pratiques, peut poursuivre son activité, a annoncé vendredi la préfecture du département après un contrôle des lieux.

« Cette inspection n’a pas conduit à relever d’anomalie majeure justifiant une suspension d’activité », indique un communiqué des services de l’État.

« Néanmoins, des déficiences sur la protection animale ont été constatées et vont être notifiées au responsable de l’abattoir afin qu’elles fassent l’objet de mesures correctives dans les plus brefs délais », ajoute la préfecture.

L’inspection de cet établissement public de Bazas a été menée jeudi par la Direction départementale de la protection des populations et un vétérinaire expert de la Direction générale de l’alimentation.

Un recours déposé par L214 contre l’Etat

Dans une vidéo diffusée mercredi, L214 a dénoncé des pratiques et des installations « en violation grave de la réglementation », en pointant « des coups d’aiguillon électrique dans l’anus et les yeux », des « étourdissements ratés » en raison d’un outillage « défaillant », des animaux suspendus et saignés « encore conscients », parfois devant leurs congénères, ainsi qu’un box d’immobilisation « inadapté ».

L’association a porté plainte contre l’abattoir pour « cruauté et sévices graves » et engagé un recours contre l’État pour « manquement à sa mission de contrôle ».

Des améliorations à prévoir

Selon la préfecture, l’abattoir doit améliorer les conditions dans lesquelles agneaux et moutons sont amenés au poste d’abattage, respecter son interdiction d’abattre des porcelets de moins de 40 kilos et enregistrer systématiquement les défauts d’immobilisation des animaux lors de l’étourdissement.

Les services de l’État affirment par ailleurs que les différentes inspections menées dans l’abattoir ont été conformes à la réglementation, « notamment en matière de protection animale », plusieurs non-conformités relevées par les services vétérinaires au cours des dernières semaines ayant donné lieu à des mesures correctives.

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