Endetté, un parc animalier de Dordogne craint de devoir fermer et d'euthanasier ses animaux

Pour éviter la fermeture du parc animalier situé entre Périgueux et Angoulême, et un destin tragique à des dizaines d’animaux, son directeur a lancé un appel aux dons en ligne.

« Le parc a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. » C’est un appel à l’aide qu’Alexandre Duguet, directeur d’un parc animalier à la La Tour-Blanche-Cercles, en Dordogne, a lancé dans une vidéo postée sur YouTube fin juillet. Son parc, ouvert depuis 2019 entre Périgueux et Angoulême et qui accueille plus de 300 animaux, menace de fermer ses portes car accablé par les dettes.

Après deux années de pandémie de Covid et un été caniculaire l’année dernière, le Parc sauvage a subi « environ 14 mois de fermeture administrative ». « Ce qui nous a empêchés d’accueillir un bon nombre de personnes sur beaucoup de journées, sauf que les animaux, eux, sont bien présents. Ils avaient besoin de boire, de manger, il y avait des salariés sur le parc », détaille l’amoureux de la nature dans sa vidéo. Malgré les presque 30.000 visiteurs depuis 2019, environ 320.000 euros de dettes ont été accumulés, entraînant l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire en août 2022.

« Si on n’est pas en capacité de répondre à un potentiel plan de redressement mis en place par le tribunal, on sera malheureusement obligé de fermer cette structure », déplore Alexandre Duguet.

Une fermeture qui menacerait grandement l’avenir des daims, cerfs, sanglier, chiens-loups ou encore cochons qui vivent sur ces terres.

Environ 80 animaux risquent l’euthanasie

« Sur ce site, on accueille des animaux qui pour certains n’ont pas eu un passé forcément glorieux et qui ne pourront pas forcément retrouver de structure », explique le directeur du parc au micro de BFMTV.

Une situation qui concerne environ 80 d’entre eux. 80 animaux qui devraient alors être euthanasiés. Comme Pumba le sanglier ou Rox le renard retrouvé en bord de route lorsqu’il était tout petit puis nourri au biberon. « Il ne peut pas être relâché dans la nature, ce serait la mort assurée, et son caractère l’empêche d’être amené dans un autre parc », souligne Alexandre Duguet auprès de France 3.

La solution pour sauver ces animaux: appeler aux dons et compter sur la générosité des touristes et habitants de la région. « Ce serait super de récolter entre 200.000 et 300.000 euros », d’ici septembre prochain, date à laquelle la justice tranchera sur l’avenir du parc. En une semaine, presque 13.000 euros ont été récoltés sur la cagnotte en ligne.

« Derrière ce parc il y a des animaux, mais il y a aussi des emplois, il y a l’économie locale », interpelle le passionné.

Les centaines de visiteurs quotidiens du parc font en effet vivre les artisans et commerçants locaux.

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