La rémunération du patron du groupe automobile Stellantis pourrait atteindre 36,5 millions d’euros pour l’année 2023. Elle sera soumise ce mardi au vote des actionnaires.
Controverse autour de la rémunération de Carlos Tavares. Les actionnaires de Stellantis doivent se prononcer ce mardi 16 avril sur la rémunération du patron du groupe automobile. Elle pourrait atteindre un montant de 36,5 millions d’euros pour la seule année 2023, portée par une prime de performance de 10 millions d’euros au titre de la « transformation » du groupe, né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler en 2021. L’estimant trop élevée, trois sociétés de conseils aux actionnaires ont recommandé à ces derniers de voter contre la rémunération de Carlos Tavares.
Fusion PSA et Fiat-Chrysler
En dix ans, passant de PSA au nouveau groupe Stellantis, Carlos Tavares a vu sa rémunération annuelle être multipliée par dix. Pour l’année 2014, pour sa première année à la tête de PSA, elle s’élevait à 2,75 millions d’euros, puis elle double l’année suivante à 5,245 millions d’euros. Elle dépasse 7,6 millions d’euros en 2018 et 2019.
En 2021, sous l’égide de Stellantis, la rémunération de Carlos Tavares grimpe à plus de 19,2 millions d’euros, puis monte encore à 23,5 millions d’euros en 2023, comme le précise le rapport annuel de Stellantis. Cette année-là, déjà, elle avait suscité une forte polémique, jusqu’à l’Élysée.
« C’est une dimension contractuelle entre l’entreprise et moi. Comme pour un joueur de foot et un pilote de Formule 1, il y a un contrat », s’est justifié le dirigeant ce lundi, en réponse à une question de BFM Business, lors d’un déplacement dans l’usine Stellantis de Trémery, en Moselle.
Carlos Tavares a notamment évoqué les performances de Stellantis pour expliquer sa rémunération élevée. « 90% de mon salaire, il est fait par les résultats de l’entreprise, ça prouve que les résultats d’entreprise ne sont apparemment pas trop mauvais », a-t-il avancé.
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