Les nappes phréatiques sont-elles suffisamment rechargées avant l'arrivée de l'été?

Un hiver puis un mois de mars pluvieux ont permis de recharger une grande partie des nappes phréatiques mais de fortes disparités subsistent sur le territoire.

Les réserves d’eau font le plein partout en France, ou presque. À l’échelle nationale, 80% des nappes phréatiques sont remplies au-delà des normales, comme le montre notre carte ci-dessous.

Les nappes phréatiques ont bénéficié d’un mois de mars particulièrement pluvieux. Selon Météo-France, il s’agit du cinquième mois de mars le plus arrosé depuis le début des mesures en 1958 (derrière 2001, 1979, 1978 et 2006).

Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales

Les précipitations ont été particulièrement abondantes des Cévennes à la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où de nombreux records de pluviométrie ont été enregistrés. À Marseille, il a ainsi plus cinq fois plus qu’à la normale, note encore Météo-France.

Des intempéries et des crues ont marqué plusieurs régions françaises au cours du mois écoulé, d’abord dans le Gard et l’Hérault puis plus récemment avec des inondations en Indre-et-Loire ou en Bourgogne.

« La période de recharge s’est bien passée sur une grande partie du territoire. Maintenant le printemps est arrivé, la végétation commence à reprendre ses droits et va capter une grande partie des précipitations qui vont arriver », explique sur BFMTV l’hydrogéologue Florian Thabuis.

En revanche, les nappes phréatiques restent désespérément vides dans les Pyrénées-Orientales et dans l’Aude. Une sécheresse qui s’aggrave depuis deux ans. Selon Météo-France, les deux départements « présentent un déficit de pluviométrie atteignant 50 % par endroits ». On a ainsi relevé seulement 31 mm de pluies à Perpignan, 40 mm à Carcassonne, soit « à peine la moitié de la normale d’un mois de mars ».

Le manque d’eau a de fortes répercussions sur l’économie locale. « C’est terrible de tout perdre (…) Qu’est-ce qu’on va faire de ces terres? », désespère Denis Basserie, viticulteur à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), qui confie sur BFMTV vivre « au jour le jour ».

François Blanchard avec Théophile Magoria

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