Pascal Samama

Le décret portant à 17 ans la possibilité d’obtenir son permis de conduire a été publié. Dès le 1er janvier, ceux qui ont réussi l’examen pourront prendre le volant d’une voiture sans être accompagné.

C’est officiel! A partir du 1er janvier 2024, il sera possible de passer son permis B, mais surtout de conduire une voiture dès l’âge de 17 ans. Le décret d’application de cette mesure a été publié au Journal Officiel le 20 décembre.

Cette mesure annoncée en juin par la Première ministre Élisabeth Borne vise à permettre aux jeunes vivant dans des régions mal desservies par les transports publics à se déplacer facilement, mais surtout à leur faciliter l’entrée dans la vie active.

Pas de raz-de-marée

Ainsi, dès le 1er janvier, les premiers jeunes de 17 ans révolus à pouvoir prendre le volant seront ceux qui ont choisi la conduite accompagnée et qui ont réussi leur examen.

« Dès le premier janvier, ils pourront demander la délivrance de leur permis et pourront désormais, munis de leur certificat d’examen du permis de conduire, prendre le volant de manière totalement autonome », annonce Patrick Mirouse, président d’ECF.

En juin, après l’annonce de ce projet, les autos-écoles craignaient d’être prises d’assaut par des jeunes désirant profiter au plus vite de cette nouvelle disposition. Pour Patrick Mirouse, ça n’a pas été le cas dans les agences de conduite de son réseau.

« En cette fin d’année, nous commençons à recevoir de la demande, mais toujours pas de raz-de-marée à cette heure. On fait le point au 1er semestre 2024? », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Des délais toujours très longs

En attendant, ECF s’inquiète surtout sur les délais de passage du permis de conduire. Selon Patrick Mirouse, la France est divisée en trois zones. Dans un tiers du pays les délais de passage sont corrects. Dans un autre tiers, ils sont « plutôt moyens » et dans le dernier, ils sont extrêmement longs ».

« Cette situation ne peut pas perdurer car elle pénalise fortement les élèves, et impacte fortement le prix de revient final du permis ».

Autre inquiétude de ce professionnel, le risque de voir une augmentation des accidents de circulation.

« Nous avions demandé, de rendre obligatoire la formation post-permis, jusque-là optionnelle. Cela aurait permis de sensibiliser et alerter le jeune sur les comportements à risque et les dangers de la route. Malheureusement, nous n’avons pas été entendus sur ce point », regrette Patrick Mirouse.

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