L’ADNOC, firme dont il est le président, va investir 150 milliards de dollars dans les sept années à venir dans le pétrole et le gaz. Selon l’émir, ces investissements peuvent se faire dans le cadre du maintien du réchauffement climatique sous 1,5°C.
Sa nomination à la présidence de la COP28 avait divisé. Alors même que la conférence pour le climat vient d’approuver un appel historique à une « transition » hors des énergies fossiles, l’émir Sultan Ahmed Al Jaber fait polémique. PDG de la principale firme pétrolière des Émirats arabes unis, ADNOC, dont il veut augmenter la production d’or noir, ce dernier a assuré que son entreprise allait bel et bien continuer à investir dans le pétrole et le gaz.
Dans les colonnes du média britannique The Guardian, Al Jaber a détaillé son point de vue à ce sujet.
« En fin de compte, n’oubliez pas que c’est la demande qui décidera et dictera quel type de source d’énergie permettra de répondre aux besoins énergétiques mondiaux croissants », a-t-il dit.
« Mon approche est très simple: nous continuerons à agir en tant que fournisseur responsable et fiable d’énergie à faible émission de carbone, et le monde aura besoin des barils les plus faibles en carbone au moindre coût », a-t-il ajouté.
« Nous n’exploitons pas ces ressources »
Comme l’avance encore The Guardian, ADNOC prévoit, dans les sept années à venir, d’investir 150 milliards de dollars dans le pétrole et le gaz.
« Nous possédons les cinquièmes plus grandes réserves de pétrole au monde, mais nous n’exploitons pas ces ressources », argue Al Jaber.
Toutefois, ce dernier le promet, ces investissements peuvent se faire dans le cadre du maintien du réchauffement climatique sous 1,5°C, prévu par l’accord de Paris. Ce que nous devons faire maintenant, c’est décarboner le système énergétique actuel, pendant que nous construisons le nouveau système énergétique », avance-t-il.
Au cours de la COP28, de nombreux pays refusaient un « choix binaire »: parler de « sortie » des énergies fossiles ou seulement d’une « réduction », et au final, le fameux mot de « transition » a été vu comme l’issue.
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