Scoliose : définition

 

 

La scoliose vient du grec scolios (tortueux) et correspond à une déformation de la colonne vertébrale ou rachis.

La scoliose entraîne une torsion de la colonne vertébrale avec des répercussions sur le thorax, l’abdomen et les zones proches du rachis.

On parle de scoliose idiopathique quand aucune cause n’est retrouvée. La scoliose peut plus rarement venir compliquer des maladies neurologiques ou musculaires.

Le dépistage lors de la croissance est essentiel car il permet un traitement précoce.

 

 

Scoliose : risques et enjeux sanitaires

 

La scoliose idiopathique est de loin la plus fréquente, puisqu’elle représente 70 % des cas. Elle touche principalement les filles (cinq filles pour un garçon) et il existe une prédisposition familiale.
Seule une petite part de ces scolioses évolue vers une aggravation. La scoliose est dite évolutive quand l’angulation de la colonne s’accentue d’au moins un degré par mois.

Une surveillance étroite et un traitement adapté diminuent les risques esthétiques (« bosse »), fonctionnels et/ou respiratoires (par déformation du thorax).

Les scolioses secondaires quant à elles font suite à une maladie causale comme les myopathies, le spina-bifida et autres maladies neurologiques ou neuromusculaires.

 

 

Les causes et mécanismes de la scoliose

 

En position debout, la colonne vertébrale est normalement rectiligne et verticale de face sur un bassin horizontal.
En cas de scoliose, le rachis se tord dans l’espace par rotation des vertèbres sur leur axe, comme lors de l’essorage d’un torchon mouillé. Les courbures rachidiennes sont donc modifiées, dans tous les plans de l’espace.

 

Scoliose – Prévention

Comment se manifeste la scoliose ?

 

Plus la scoliose apparaît tôt, plus le risque d’aggravation est important. La scoliose peut ainsi survenir dès la naissance, ou plus tard : on parle de scoliose infantile entre 1 et 3 ans, de scoliose juvénile entre 3 et 12 ans ou de scoliose de l’adolescence.
La scoliose idiopathique se manifeste le plus souvent par une scoliose au niveau thoracique, avec une concavité (courbure en creux) et une convexité (partie bombée) lorsque l’on regarde le rachis. Une gibbosité ou bosse est également mesurable voire visible. Le thorax peut être déformé, et à un stade évolué des difficultés respiratoires se font ressentir par diminution des capacités pulmonaires.

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre la scoliose ?

 

Il ne faut pas confondre scoliose et attitude scoliotique. L’attitude scoliotique est une simple inflexion latérale de la colonne dans le plan frontal, sans torsion des vertèbres et sans déformation dans les trois plans de l’espace.

 

Y a-t-il une prévention possible à la scoliose ?

L’éducation thérapeutique pour comprendre la maladie est fondamentale. Elle insiste en particulier sur les stratégies de traitement et l’information des parents.
Des modifications de mode de vie sont souhaitables. Les conseils hygiénodiététiques doivent permettre de lutter contre l’excès de poids ou au contraire une dénutrition. En cas de corset, une alimentation adaptée est proposée. Les activités physiques et sportives sont conseillées (pas de dispense de sport !).

 

Scoliose – Préparer sa consultation

Scoliose : à quel moment consulter ?

 

Le dépistage précoce est un élément clé car il permet de repérer les scolioses évolutives et de les traiter précocement. Ce dépistage est réalisé par le médecin traitant lors des consultations de routine.

L’inspection du dos de l’enfant en position debout, pieds nus joints et torse dévêtu, permet de rechercher une asymétrie des épaules. En se penchant en avant, mains jointes, tête en bas et jambes tendues, une gibbosité (bosse) signe la scoliose.

 

Que fait le médecin face à une scoliose ?

L’interrogatoire par le médecin est une étape importante et fait préciser les symptômes, les antécédents familiaux et les activités sportives. Chez la fille, la date des premières règles est également un point essentiel.
L’examen clinique est complet avec poids, taille, examen du bassin et examen du dos. Des signes d’une maladie neurologique ou neuromusculaire sont également recherchés systématiquement.

Au terme de cet examen, une scoliose peut être suspectée par le médecin traitant qui préconisera d’éventuels examens complémentaires comme des radiographies du rachis en totalité (de la base du crâne au bassin) de face et de profil en position debout. Plus rarement, scanner, IRM, scintigraphie osseuse ou explorations neurologiques sont demandés.
En cas de scoliose avérée, un avis auprès d’un médecin rhumatologue et/ou de médecine physique et de réadaptation est parfois demandé pour envisager un suivi ou un traitement.

Le traitement orthopédique consiste en un corset ou plâtre pour juguler l’angulation de la scoliose lors de la croissance. La kinésithérapie est habituellement prescrite en association pour travailler la statique vertébrale et renforcer les muscles.
La chirurgie est parfois proposée en cas de scoliose importante ou d’échec des autres traitements.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

Le rythme de consultation et de suivi doit être scrupuleusement respecté avec, en période de croissance, une visite tous les 4-6 mois. La surveillance doit être d’autant plus stricte et rapprochée que la survenue de la scoliose est précoce.

Signalez tout symptôme douloureux ou gêne, en particulier lié au corset.

******

à retenir


La scoliose idiopathique est une déformation du rachis qui touche plus fréquemment les filles que les garçons, en période prépubertaire. Le dépistage est essentiel pour une prise en charge précoce adaptée.

 

 

Laisser un commentaire