Otite moyenne aiguë : définition
L’otite moyenne aiguë (OMA) est une inflammation de l’oreille moyenne, c’est-à-dire des structures anatomiques situées en arrière du tympan. La forme classique est l’otite moyenne aiguë purulente, avec surinfection bactérienne de l’oreille moyenne et présence d’un épanchement purulent au niveau du tympan.
Risques et origines de l’otite moyenne aiguë
L’otite moyenne aiguë est une affection fréquente, notamment chez l’enfant de moins de 3 ans, et récidivante. La guérison spontanée est la règle, puisque 80 % des patients guérissent entre le 7e et le 14e jour. L’origine est bactérienne, et les germes les plus couramment rencontrés sont le pneumocoque (25 à 40 %), Hæmophilus influenzæ (30 à 40 %) et Branhamella catarrhalis.
Causes et mécanismes de l’otite moyenne aiguë
Le nez (ou rhinopharynx) et l’oreille moyenne sont recouverts de la même muqueuse et communiquent par la trompe d’Eustache.
Les virus, très fréquents chez les enfants, occasionnent des rhumes et rhinopharyngites qui « contaminent » l’oreille : on parle d’otite moyenne congestive qui régresse spontanément. Néanmoins, ces conditions d’irritation favorisent la prolifération de bactéries qui surinfectent : on parle alors d’otite moyenne aiguë purulente.
Il y a donc deux phases : une phase congestive avec tympan rouge puis une phase purulente (tympan bombé).
Symptômes et signes de l’otite moyenne aiguë
Les symptômes de l’otite sont dominés par la douleur à l’oreille ou otalgie. Chez l’enfant qui ne peut s’exprimer, l’irritabilité, les pleurs ou encore l’insomnie témoignent de sa douleur.
La fièvre est également présente, et fatigue et difficultés à s’alimenter sont les conséquences de la douleur et du mal-être.
En cas d’infection virale déclenchante, des signes ORL diffus comme le nez qui coule, une toux ou encore une diarrhée sont possibles.
Les symptômes peuvent également révéler une complication ; ces dernières sont désormais devenues rares. Troubles de l’équilibre, de conscience ou de l’audition, paralysie faciale (la moitié du visage ne bouge pas) doivent alerter et faire rechercher une mastoïdite, une labyrinthite ou une extension de l’infection (abcès, méningite…).
Otite moyenne aiguë – Prévention
Comment se manifeste l’otite moyenne aiguë ?
Les symptômes de l’otite sont dominés par la douleur à l’oreille ou otalgie. Chez l’enfant qui ne peut s’exprimer, l’irritabilité, les pleurs ou encore l’insomnie témoignent de sa douleur.
La fièvre est également présente, et fatigue et difficultés à s’alimenter sont les conséquences de la douleur et du mal-être.
En cas d’infection virale déclenchante, des signes ORL diffus comme le nez qui coule, une toux ou encore une diarrhée sont possibles.
Les symptômes peuvent également révéler une complication ; ces dernières sont désormais devenues rares. Troubles de l’équilibre, de conscience ou de l’audition, paralysie faciale (la moitié du visage ne bouge pas) doivent alerter et faire rechercher une mastoïdite, une labyrinthite ou une extension de l’infection (abcès, méningite…).
Avec quoi ne faut-il pas confondre ?
L’otite externe touche le compartiment externe de l’oreille, en avant du tympan. C’est la classique otite des piscines avec démangeaisons, douleur de l’oreille et écoulement clair. Porter des bouchons pour les oreilles pour nager est une mesure préventive efficace. Aucun traitement n’est en général nécessaire.
Y a-t-il une prévention possible ?
La prévention repose sur des gestes simples : en cas de rhume, il faut nettoyer le nez avec du sérum physiologique, apprendre à se moucher et utiliser les mouche-bébé. Aucun vaccin ne protège des otites moyennes aiguës.
En cas de mise en place d’aérateurs transtympaniques après une paracentèse (ou diabolos ou yoyos permettant une aération de l’oreille moyenne), il est indispensable de protéger les oreilles de toute pénétration d’eau (protection lors du bain, de la douche, de la baignade…).
D’autres mesures sont proposées, comme l’arrêt du tabagisme ambiant ou la suppression de la tétine, sans preuve scientifique réelle.
Otite moyenne aiguë – Préparer sa consultation
Chez l’enfant de moins de 3 mois, une consultation médicale s’impose devant toute fièvre ou tout changement de comportement ; un avis spécialisé chez l’ORL vous sera éventuellement proposé par votre médecin traitant.
Chez l’enfant de plus de 3 mois et l’adulte, un examen de l’oreille par votre médecin traitant permettra de confirmer le diagnostic ; les antibiotiques ne sont généralement pas nécessaires car la guérison est spontanée.
Outre l’interrogatoire sur les circonstances d’apparition des symptômes et les antécédents, l’examen clé est l’examen otoscopique. Le médecin visualise le tympan (en commençant par l’oreille non infectée) : un tympan normal est transparent ; en cas d‘otite il est le siège d’une inflammation et un épanchement en arrière peut être deviné (bombement).
La gorge est également examinée.
Le traitement ne repose pas immédiatement sur les antibiotiques. Chez l’enfant de moins de 2 ans, les antibiotiques sont d’emblée recommandés, mais chez l’enfant de plus de 2 ans ou chez l’adulte, les antibiotiques ne sont pas en première intention. Un traitement symptomatique (contre la douleur et la fièvre) est requis.
La paracentèse réalisée par le médecin ORL est indiquée en cas de tympan fortement bombé, de signes généraux très importants (fièvre…) et/ou de résistance au traitement. Ce geste permet de calmer la douleur par incision du tympan et de réaliser des prélèvements pour identifier les bactéries en cause.
La désinfection rhinopharyngée est dans tous les cas indiquée avec le lavage des fosses nasales ; les gouttes auriculaires peuvent aussi être utiles.
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Une surveillance étroite et une réévaluation sont nécessaires : ainsi, la persistance de la fièvre ou des plaintes motivent l’introduction d’antibiotiques. En cas d’échec, une paracentèse pourra être proposée. N’hésitez pas à reconsulter votre médecin.
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à retenir
Informations sur les otites moyennes aiguës
Les otites moyennes aiguës sont des affections très fréquentes, surtout chez l’enfant. Elles compliquent souvent les infections virales comme les rhinopharyngites.