Définition de la périarthrite scapulohumérale

Le terme périarthrite scapulohumérale (PSH) regroupe en fait plusieurs affections douloureuses de l’épaule. Le point commun est une douleur de l’épaule d’origine périarticulaire (autour de l’articulation).

La périarthrite scapulohumérale regroupe ainsi l’épaule douloureuse simple liée à une tendinite, l’épaule douloureuse hyperalgique liée à une tendinite par calcification, l’épaule pseudoparalytique par rupture du tendon et enfin l’épaule gelée.

La gravité de la périarthrite scapulohémorale est croissante, de la simple douleur à l’impossibilité complète de bouger l’épaule.

 

Risques et conséquences de la périarthrite scapulohumérale

Les douleurs de l’épaule sont fréquentes en médecine générale et médecine du sport.

La tendinite touche le plus souvent l’adulte jeune avec un surmenage articulaire professionnel ou sportif. Au fur et à mesure des années et des microtraumatismes de l’épaule, les tendons s’abîment et se détériorent. Ainsi, la simple douleur ou tendinite se voit vers 30 ans, la rupture partielle vers 40 ans et la rupture complète vers 50 ans. Entre-temps, douleurs et difficultés à bouger émaillent l’évolution.

 

Causes et origines d’une périarthrite scapulohumérale

Les lésions et douleurs de l’épaule sont liées à ses particularités anatomiques et fonctionnelles. L’épaule est une articulation très mobile, qui bouge sans cesse et est donc en proie à l’usure.
L’épaule est constituée de tendons qui frottent sur les os et risquent donc de s’irriter et de s’inflammer : c’est la tendinite, premier stade de la périarthrite scapulohumérale.

 

Symptômes de la périarthrite scapulohumérale

 

La périarthrite scapulohumérale évolue selon quatre stades, du stade I qui correspond à la simple tendinite au stade IV avec détérioration du tendon.

Le premier symptôme de la tendinite est une douleur lors de certains mouvements sans limitation.

 

Plusieurs tendons peuvent être concernés et la localisation de la douleur dépend du tendon atteint (sus-épineux, sous épineux…). Les périodes douloureuses régressent, notamment en cas de mise au repos de l’épaule.

À un stade plus avancé (stade II), les douleurs sont plus fréquentes, quasi chroniques et certains mouvements sont vraiment limités dans leur amplitude.

Les stades ultérieurs, volontiers après 50 ans, sont ceux de la rupture de tendon. La douleur rend impossible certains mouvements qui restent possibles de manière passive (lors de l’examen médical par exemple) ; on parle d’épaule pseudoparalytique.

Le dernier symptôme peut être une arthrose cela complique l’évolution et limite encore la mobilité.

 

Périarthrite scapulohumérale – Prévention

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre une périarthrite scapulohumérale ?

 

Il ne faut pas confondre périarthrite et polyarthrite. La polyarthrite, rhumatoïde par exemple, est une maladie avec inflammation (arthrite) de plusieurs articulations, contrairement à la périarthrite qui ne concerne que l’épaule.
Par ailleurs, toute douleur de l’épaule ne signifie pas tendinite et périarthrite scapulohumérale. Des causes infectieuses, inflammatoires ou encore des microcristaux (goutte) peuvent être retrouvés.

 

Y a-t-il une prévention possible à une périarthrite scapulohumérale ?

Il n’existe pas de prévention particulière de la périarthrite scapulohumérale. Néanmoins, certains sports sont déconseillés car sollicitant l’épaule : tennis, golf, sports de lancer, entraînement de force…
Comme toute pratique sportive, un mauvais équipement ou un geste inadapté peuvent fragiliser le corps ; faites-vous conseiller par un professionnel.

 

Périarthrite scapulohumérale – Préparer sa consultation

 

Périarthrite scapulohumérale : à quel moment consulter ?

La périarthrite scapulohumérale étant une maladie évolutive, il est indispensable de consulter dès les premiers signes. Une douleur de l’épaule ne doit pas être négligée, au risque de s’aggraver à bas bruit au fil des années.

 

Que fait le médecin face à une périarthrite scapulohumérale ?

L’interrogatoire et l’examen clinique vont permettre de localiser la douleur et d’étudier les mouvements, actifs et passifs ; le stade de la périarthrite scapulohumérale pourra ainsi être déterminé.

L’épaule douloureuse simple ne présente pas de limitation articulaire, l’épaule douloureuse hyperalgique provoque une très vive douleur avec limitation active et passive des mouvements et l’épaule pseudoparalytique a une perte de la mobilité active mais la mobilité passive est conservée.
Les radiographies sont souvent normales au début de la maladie mais éliminent d’autres diagnostics. L’IRM est beaucoup plus précise.

Le traitement est médical avec la mise au repos de l’articulation, des médicaments contre la douleur et l’inflammation ; des infiltrations de cortisone peuvent soulager les douleurs. Physiothérapie (ultrasons, électrothérapie) et kinésithérapie complètent le traitement. La chirurgie est envisagée en cas d’échec et consiste à réparer le tendon ou réséquer une zone de conflit.

Dans tous les cas, le traitement est long.

 

Comment préparer ma prochaine consultation ?

 

Il convient de ne pas négliger les douleurs d’épaule. Repérez les mouvements ou situations douloureuses, cela aidera votre médecin à localiser le tendon en cause et à vous proposer des solutions. Dans tous les cas, en cas de douleur, ne poursuivez pas votre activité et mettez votre articulation au repos.

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à retenir


Informations sur la périarthrite

La périarthrite scapulohumérale est un terme générique pour désigner plusieurs pathologies de l’épaule. Le point commun est une douleur de l’épaule qu’il convient de ne pas négliger.

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