Quand parle-t-on de malaise ?

Un malaise est considéré ici comme une perte brutale des capacités physiques et/ou mentales habituelles, associée ou pas à une perte de connaissance. Son danger immédiat est la chute ou l’accident (de travail, domestique), qui peut se produire n’importe où. Le danger dû à la chute s’ajoute alors à la cause du malaise : chute d’un pont, d’une fenêtre, perte de contrôle d’un véhicule ou d’une machine, d’un outil…

Reconnaître les malaises sans perte de connaissance

Dans ce cas, la personne malade répond correctement à son nom et à ce qu’on lui demande, même si elle est pâle et affalée, par terre ou sur un siège.
Quand la personne répond mais incorrectement, sans rapport avec la question, ou qu’elle balbutie, on dit qu’elle est confuse.

Les raisons de se sentir mal dans la vie courante sont nombreuses. Un choc émotionnel violent, surtout inopiné, peut entraîner une réponse neurovégétative de type « malaise vagal » (voir la fiche correspondante). La vue du sang provoque aussi des malaises chez une partie non négligeable de la population.
Ce peut être un épuisement, quand le corps refuse brutalement de faire l’effort demandé : monter rapidement plusieurs étages par exemple pour une personne peu entraînée, ou l’ascension d’un sommet pour un alpiniste au bout de ses forces. L’épuisement est bien plus fréquent dans la population qu’on ne l’imagine : un rythme de vie effréné et de multiples contraintes quotidiennes, le stress chronique, sont des ennemis sournois.
Les maladies en cours ou en incubation (grippe, rhume, cancer, etc.) favorisent les malaises. Il faut toujours y songer quand une personne fait un malaise que les circonstances n’expliquent pas.

La conduite à tenir en cas de malaise SANS perte de connaissance

1 – Sécurisez la personne et l’environnement : allongez-la si elle ne s’y oppose pas (certains malaises s’aggravent en position couchée), au chaud ou sous une couverture (les malaises refroidissent), à l’abri du danger (loin de la circulation automobile par exemple).
Il peut être utile de relever les jambes du malade pour accélérer le retour de la circulation sanguine normale dans le cœur et le cerveau. ATTENTION : cela ne se fait qu’après avoir vérifié que les hanches, le bassin et les jambes sont mobilisables sans danger. Les chutes, par malaise ou autre cause, entraînent fréquemment des fractures chez les personnes âgées, du col du fémur en particulier.

2 – Parlez-lui et rassurez-là. Elle n’est pas toute seule. Vous vous occupez d’elle.

3- Demandez immédiatement du secours : d’abord aux proches s’ils sont à proximité, à un médecin ou une infirmière se trouvant sur les lieux. Lancez un appel à la cantonade.

4- Si la situation du malade ne s’améliore pas dans les 10 minutes et en l’absence de professionnels de santé sur place pour prendre en charge la victime, appelez les secours d’urgence au 15, gratuit et appelable de presque partout en France.

Reconnaître Les malaises avec perte de connaissance

Quand la personne ne parle pas, ne marmonne pas, ne gémit pas, ne répond pas à son nom ni aux questions qu’on lui pose (à voix forte), on considère qu’elle a perdu connaissance. La situation est a priori grave. Et urgente. Les causes les plus fréquentes de perte de connaissance inopinée sans traumatisme initial sont les attaques cérébrales (AVC), les crises d’épilepsie, les accidents cardiaques.

La conduite à tenir en cas de malaise AVEC perte de connaissance

1- Sécurisez toujours la victime en premier. Vérifiez qu’aucun danger immédiat ne la menace ni ne menace les intervenants sauveteurs. Placez-la en position latérale de sécurité (PLS) seulement si vous êtes sûr de ne pas devoir pratiquer un massage cardiaque.

Les questions essentielles à se poser après celle de la perte de connaissance, sont :
– La victime respire-t-elle ? Si elle respire, son cœur bat.
Si elle ne respire pas, se pose la question suivante :
– La victime a-t-elle le cœur qui bat ? Si la prise du pouls ne donne rien, commencez immédiatement le massage cardiaque externe (MCE).

2- Appelez le 15 ou faites appeler le 15 par une autre personne pendant que vous passez à l’étape suivante.

3- Entamez les gestes de secourisme selon la procédure officielle. En cas d’arrêt cardiaque et respiratoire, commencez un massage cardiaque avec 2 insufflations par bouche à bouche toutes les 30 pressions thoraciques. Si vous ne savez ou ne voulez pas faire de bouche à bouche, ce n’est pas grave : faites le massage cardiaque en continu à un rythme soutenu d’environ 80 pressions par minute.
Vous ne savez rien faire ? Formez-vous auprès des organismes agréés.

4- Faites chercher par un témoin un éventuel défibrillateur automatique à proximité. Il y en a de plus en plus souvent dans les lieux publics : gares en particulier, réseaux de communication, pharmacies… En l’absence de pouls et de reprise de la respiration, interrompez le massage cardiaque pour « choquer » la victime en suivant les indications du défibrillateur automatique.

5- Si l’état de la victime ne s’améliore pas, reprenez le massage cardiaque jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés sans vous arrêter. En cas de fatigue (le massage est fatiguant), demandez à ce que quelqu’un vous relaie.

Se former aux premiers secours de base dits «Prévention et Secours Civique niveau 1 ou PSC1»

En 2009 selon un sondage TNS Healthcare pour la Fédération française de cardiologie et la Croix Rouge, 40% des Français savent que face à un arrêt cardiaque il faut pratiquer le massage cardiaque et 15% qu’il faut utiliser un défibrillateur. Si la grande majorité des Français pense à alerter les secours (87%), ils ne sont que 28% à savoir qu’il faut appeler le 15 ; et 7% seulement (2% dans l’ordre) à citer dans le désordre, les 3 gestes fondamentaux que sont l’appel, le massage cardiaque et l’utilisation du défibrillateur. Autant de raisons de se former pour augmenter les chances de survie de ses concitoyens en arrêt cardio-respiratoire.

Les formations agrées sont nombreuses : Sapeurs Pompiers, Croix Rouge, Sécurité civile, Croix Blanche, etc. Elle délivrent toutes un brevet dont le contenu est fixé par arrêté ministériel.

Le plus récent changement de contenu du brevet date de 2009 pour suivre l’actualité de la médecine d’urgence et de réanimation. Le PSC1 remplace depuis 2007 l’AFPS (Attestation de formation aux premiers secours). L’AFPS avait déjà remplacé le Brevet national de secourisme (BNS) en 1991.

 

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