Fausse couche : définition

On parle de fausse couche lorsqu’une grossesse s’arrête spontanément sans manœuvres volontaires. Cette fausse couche peut être silencieuse (sans signe particulier perceptible) ou s’accompagner de symptômes : saignements, contractions et/ou expulsion de tout ou partie de l’œuf. Avant 12-14 semaines d’aménorrhée (SA ou semaines écoulées depuis les dernières règles), on parle de fausse couche précoce ; ensuite de fausse couche tardive.

 

Qui est concerné par les fausses couches ?

On estime qu’environ 20 % des conceptions (fécondation de l’ovule) aboutissent à une fausse couche, dont une partie passe inaperçue pour la femme. En 2005, 180 000 femmes ont consulté pour une fausse couche. Toute femme peut faire une fausse couche sans être « maudite » ; c’est un aléa naturel de la vie.
Certaines femmes font des fausses couches à répétition, on pratique alors un bilan afin de trouver une explication. Hormis les pathologies interférant avec la grossesse, une femme n’est pas plus sujette aux fausses couches qu’une autre. Mais le risque de fausse couche augmente avec l’âge, et plus on avance dans la grossesse, plus le risque de fausse couche diminue.

 

Causes et origines d’une fausse couche

Chaque cas est particulier et il est difficile d’établir une liste de toutes les causes possibles de fausses couches. Les plus connues sont une anomalie chromosomique, un problème mécanique (fibrome, polype, cloison utérine…), une infection (toxoplasmose, listériose, septicémie) ou une maladie générale maternelle (problème thyroïdien, maladie auto-immune comme un lupus ou un diabète). Les troubles de la coagulation entraînent des fausses couches répétées.

 

Symptômes et signes d’une fausse couche

Une fausse couche visible s’accompagne de symptômes de coliques utérines (spasmes douloureux comme un accouchement) qui expulsent l’œuf mort avec des saignements de fin de grossesse. Quand il n’y a pas de pertes sanglantes, c’est que l’œuf n’a pas été expulsé : on procède alors à son expulsion par des méthodes médicamenteuses ou chirurgicales selon le cas.

Quand consulter ?

En urgence. Toute femme qui a des saignements et/ou des douleurs pelviennes, intenses, inexpliqués, doit consulter en urgence, qu’elle se sache enceinte ou pas. Les fausses hémorragiques sont immédiatement dangereuses pour la femme.
En début de grossesse, tout saignement n’est pas forcément lié à une fausse couche. Mais si la fausse couche a débuté, il n’y a aucun recours médical pour l’arrêter, le bébé est perdu.

 

Peut-on prévenir les fausses couches à répétition ?

À partir de deux ou trois fausses couches, le médecin fait un bilan à la recherche d’une raison particulière aux fausses couches. Bien qu’on trouve rarement une cause précise, il existe des recours thérapeutiques pour mener à bien une prochaine grossesse. Chaque cas étant particulier, la prise en charge médicale n’est pas forcément la même d’une femme à l’autre.
Les traitements généraux consistent en l’administration d’aspirine à dose minime (100 mg par jour) à débuter avant la conception et à poursuivre pendant les premiers temps de la grossesse. On arrête le traitement quand le médecin le décide.
Des traitements plus spécifiques sont donnés en fonction du bilan d’exploration des fausses couches : anticoagulants, suppléments vitaminiques…).

 

Avec quoi ne faut-il pas confondre ?

On peut avoir des saignements en début de grossesse à cause d’un défaut d’accolement de l’œuf à l’utérus, ou d’un décollement partiel du placenta qui nourrit le foetus, qui nécessite une surveillance échographique et du repos.

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