Comment nait un cancer ?
Chacun d’entre nous est constitué d’environ 100 000 milliards de cellules. Celles-ci se multiplient, se différencient puis meurent (apoptose).
Les cellules cancéreuses, en revanche, prolifèrent de façon anarchique.
Le point de départ de tout cancer, quel qu’il soit et où qu’il apparaisse : la focalisation d’une seule et même cellule sur son propre intérêt. Désormais, celle-ci ne remplit plus la fonction pour laquelle elle a été fabriquée et prolifère à l’infini et de façon incontrôlée. Elle refuse l’ordre de se suicider (déclenché en temps normal lorsque l’ADN d’une cellule est trop endommagé pour être réparé), et ignore les messages des cellules voisines lui commandant d’arrêter de se multiplier. De plus, la tumeur formée se révèle capable d’induire la création de nouveaux vaisseaux sanguins pour se connecter au réseau vasculaire en place. Ainsi, elle puise les nutriments dont elle a besoin pour se développer. Certaines cellules tumorales peuvent, par ailleurs, se détacher et envahir d’autres organes via la circulation sanguine et le système lymphatique.
Existe-t-il une classification des cancers ?
La classification des cancers s’est établie suivant le type de cellule, de tissu ou l’organe affecté au départ. On distingue ainsi quatre grandes familles de cancer.
Les carcinomes sont les plus fréquents (plus de 85%). Ils se développent à partir des tissus de revêtement interne ou externe de l’organisme (poumon, sein, peau, côlon, prostate…).
Les sarcomes apparaissent dans les tissus de soutien de la structure de l’organisme (os, muscles…).
Les lymphomes, quant à eux, se développent à partir des cellules du système immunitaire, le plus souvent dans les ganglions lymphatiques.
Enfin, les leucémies désignent les cancers nés dans la moelle osseuse, où sont fabriquées toutes les cellules du sang.
Quels sont les cas de cancer les plus fréquents ?
Depuis 2004, le cancer a pris la place des maladies cardio-vasculaires au premier rang des causes de mortalité prématurée. Il touche un homme sur deux et une femme sur trois.
Selon l’Institut national de Veille Sanitaire, le nombre de nouveaux cas de cancer en 2005 était estimé à 320 000, 183 000 chez l’homme et 137 000 chez la femme. En 25 ans, ce chiffre a quasi doublé : +93% chez l’homme et +84% chez la femme. Dans le même temps, le risque de mourir d’un cancer a baissé de 25%.
Chez l’homme, les cancers de la prostate (62 000 nouveaux cas par an), du poumon (24 000 nouveaux cas) et du colon-rectum (20 000 nouveaux cas) sont les plus fréquents.
Chez la femme, le cancer du sein arrive en tête avec 50 000 nouveaux cas par an. Suivent le cancer du colo-rectal (17000 nouveaux cas) et celui du poumon (7 000 nouveaux cas), en hausse.
Quels sont les facteurs de risque ?
A la différence de beaucoup d’autres maladies, le cancer est « multifactoriel ». Les anomalies génétiques responsables de la transformation maligne sont dues à divers éléments perturbateurs. Tout le travail des épidémiologistes consiste à identifier et à évaluer ces facteurs de risque. Parmi les cancérogènes avérés se trouvent les facteurs :
– liés à nos comportements (tabac, alimentation, soleil….)
– liés à notre lieu de vie (exposition professionnelle à certaines substances…)
– biologiques (1 cancer sur 5 aurait une origine infectieuse, papillomavirus pour le cancer du col de l’utérus par exemple)
– héréditaires (5 à 10% des cancers sont liés à une prédisposition génétique héréditaire)
Quels sont les traitements possibles ?
L’oncologue propose au patient un traitement personnalisé qui fait appel à une ou plusieurs techniques :
La chirurgie : elle consiste à enlever la tumeur ou les tissus détériorés par la maladie. Longtemps seul recours contre les cancers, elle permet à la fois de poser ou confirmer avec précision un diagnostic après examen du tissu prélevé et de retirer de façon rapide et efficace des cancers solides très localisés et accessibles ;
La radiothérapie : elle consiste à irradier la tumeur avec des rayons de très haute énergie à dose élevée pour casser l’ADN de ses cellules. Incapables de se multiplier, elles meurent. Les cellules saines avoisinantes aussi touchées par l’irradiation résistent mieux et récupèrent ;
La chimiothérapie : elle consiste en l’administration de certaines substances chimiques pour traiter la maladie. Le traitement médicamenteux vise à ralentir ou bloquer la progression de la tumeur ;
L’hormonothérapie : certains cancers ont besoin d’hormones pour se développer. Le cancer du sein par exemple est stimulé par les œstrogènes, tandis que chez l’homme, le cancer de la prostate est favorisé par les androgènes. L’hormonothérapie exploite cette sensibilité : soit elle supprime la production de ces hormones, soit elle bloque les récepteurs spécifiques de celles-ci par des antihormones qui se fixent à leur place ;
L’immunothérapie : il s’agit de stimuler nos défenses naturelles et les aider à reconnaître les cellules cancéreuses comme ennemies à éliminer.
Sources : Institut national de Veille Sanitaire
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à retenir
Selon l’Institut national de Veille Sanitaire, le nombre de nouveaux cas de cancer en France en 2005 était estimé à 320 000, 183 000 chez l’homme et 137 000 chez la femme.
A l’inverse des cellules saines de l’organisme, les cellules cancéreuses prolifèrent de façon anarchique. Elles refusent l’ordre de se suicider et ignorent les messages des cellules voisines leur commandant d’arrêter de se multiplier.
Cancer de l’endomètre utérin
Cancer de l’estomac
Cancer de l’oesophage
Cancer de la peau
Cancer de la prostate
Cancer de la vessie
Cancer des os (ostéosarcome)
Cancer des ovaires
Cancer des poumons
Cancer du col de l’utérus
Cancer du foie
Cancer du larynx
Cancer du pancréas
Cancer du rein
Cancer du sein
Cancer du testicule