Définition de la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer a été décrite pour la première fois il y a plus de 100 ans. La maladie d’Alzheimer, étroitement liée au vieillissement et à l’allongement de la durée moyenne de vie, se caractérise par la perte progressive de la mémoire et des fonctions cognitives, et s’accompagne de troubles du comportement.
Risques et origines de la maladie d’Alzheimer
Près de 350 000 personnes bénéficient d’une prise en charge pour la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Cette affection devrait continuer à progresser dans les prochaines années du fait de l’allongement de l’espérance de vie : la maladie d’Alzheimer a été décidée « grande cause nationale » en 2007. Un plan gouvernemental « Alzheimer 2008-2012 » est en cours pour renforcer la recherche sur la maladie et améliorer la prise en charge des patients.
Causes et mécanismes de la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer a une origine inconnue. Le cerveau des patients atteints par la maladie présente des plaques séniles et de dégénérescence. Liée au vieillissement, la maladie d’Alzheimer peut être d’apparition plus précoce, avec environ 10 000 nouveaux malades chaque année âgés de moins de 60 ans.
Des traumatismes répétés sur la tête (boxeurs…), de même que certaines maladies (hypertension, diabète…) pourraient jouer un rôle dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Symptômes de la maladie d’Alzheimer
L’évolution diffère d’un patient à un autre mais elle est marquée par une aggravation des troubles au fil du temps.
Les symptômes d’abord discrèts et touchants uniquement la mémoire immédiate des faits récents, la perte de mémoire se fait plus marquée. Les facultés de jugement et de raisonnement se détériorent. Des troubles du langage apparaissent dans un second temps, avec des difficultés à effectuer les gestes élaborés puis les gestes simples. Avec les troubles de l’orientation (dans le temps et dans l’espace), la non-reconnaissance des personnes proches, le maintien à domicile devient difficile, d’autant que troubles de l’humeur et du comportement rendent les relations difficiles pour l’entourage.
L’ensemble de ces symptômes a un retentissement général, avec des troubles alimentaires qui engendrent un amaigrissement parfois important. À terme, la dépendance est totale jusqu’au décès du patient.
Maladie d’Alzheimer, Prévention
Avec quoi ne faut-il pas confondre la maladie d’Alzheimer ?
Seul un examen du cerveau lors d’une autopsie permet de faire le diagnostic certain de la maladie d’Alzheimer. Dès lors, toute la démarche médicale consiste à éliminer d’autres pathologies aux symptômes proches, certaines étant curables (dépression, accident vasculaire cérébral, effets d’un médicament…).
Y a-t-il une prévention possible ?
La seule prévention possible est celle permettant de limiter l’évolution. Le soutien psychologique et psychocomportemental fait partie intégrante du traitement, avec des exercices de mémoire et de socialisation à renouveler au domicile du patient avec l’entourage.
Des séances de kinésithérapie permettent de mobiliser les patients les plus atteints. La maison pouvant rapidement devenir un danger, il convient de prévenir les accidents domestiques : étiqueter portes, tiroirs et meubles pour identifier et retrouver facilement leur contenu ; faire accompagner la malade pour ses déplacements (ou bracelet avec nom et adresse) ; s’assurer que l’environnement immédiat présente peu de danger.
Des petits « trucs » facilitent la communication, comme par exemple laisser au malade des photos de sa maison, de sa rue et de ses proches avec les noms indiqués au verso.
Maladie d’Alzheimer – Préparer sa consultation
À quel moment consulter ?
Une prise en charge précoce permet d’améliorer les conditions de vie des patients et de leur entourage. Des Consultations Mémoire sont mises en place dans les hôpitaux (360 consultations en place actuellement). Elles permettent un dépistage de la maladie, par exemple devant des troubles de mémoire, et rassurent les patients et les familles en cas de troubles bénins.
Que fait le médecin ?
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer peut prendre du temps, car aucun examen ne permet de l’affirmer avec certitude. Les examens pratiqués (scanner, IRM, prises de sang…) sont utiles pour éliminer les autres causes.
Une fois le diagnostic confirmé, la prise en charge est multidisciplinaire (médecin traitant, neurologue, assistante sociale…) avec un objectif prioritaire : maintenir le malade à domicile le plus longtemps possible dans de bonnes conditions. De nombreuses aides existent et facilitent ce maintien, tout en soulageant les familles qui en assument la charge.
La maladie d’Alzheimer fait partie de la liste des affections de longue durée (ALD), dont le coût des soins et des traitements est pris en charge à 100% du tarif de la Sécurité sociale par l’Assurance Maladie.
Les médicaments disponibles aujourd’hui ne guérissent pas la maladie d’Alzheimer mais freinent son évolution. Ils aident à lutter contre l’agitation, la dépression, les hallucinations…
Comment préparer ma prochaine consultation ?
Notez sur un carnet à porter toujours sur soi, les rendez-vous ou les tâches à accomplir chaque jour : cela aide le quotidien et permet aussi de repérer des événements à signaler au médecin. Le médecin traitant devient un partenaire, chargé de coordonner la prise en charge.