Les cours du pétrole sont revenus à leur niveau d’avant la guerre en Ukraine. Mais si une nouvelle flambée devait à nouveau propulser le carburant à près de deux euros le litre, le ministre de l’Economie se dit prêt à réactiver une aide… ciblée.
Une indemnité carburant unique de 100 euros -comme cette année-, voilà ce que le ministre de l’Economie s’engage à verser aux automobilistes qui utilisent leur voiture pour aller travailler, si leurs revenus ne sont pas assez élevés pour faire aisément face à une nouvelle envolée des prix du carburant.
Le versement de cette aide sera néanmoins conditionné. Bruno Le Maire ne sortira le chéquier que si les prix explosent à nouveau.
« La dernière fois, on l’a mis en place quand les carburants ont atteint 1,95 euro, ça me paraît un seuil raisonnable » a-t-il expliqué sur BFMTV ce jeudi.
En revanche, si ce « seuil raisonnable » devait être franchi alors cette aide bénéficierait à un nombre plus important d’automobilistes que cette année. Les plafonds de revenus pour percevoir ces 100 euros ont été revus à la hausse pour qu’une plus large partie de la classe moyenne puisse en bénéficier.
Nouveaux critères d’éligibilité
Cette année, seule la moitié des travailleurs était potentiellement éligible. Le nombre total d’automobilistes ayant déclaré utiliser leur voiture pour aller travailler s’était limité à 4,3 millions.
Avec les nouveaux plafonds établis sur la base des revenus fiscaux de référence, un célibataire sans enfant gagnant jusqu’à 1.599 euros net par mois sera éligible. De même qu’une mère élevant seule un enfant dont les revenus ne dépassent pas 3.298 euros. Et plus la famille est nombreuse, plus le plafond remonte. 4.797 euros par mois pour un couple avec deux enfants, 6.396 euros pour une famille de cinq…
À Bercy, on estime que ce relèvement du plafond pourrait faire grimper le nombre de bénéficiaires jusqu’à six millions, soit un coût maximal pour l’État de 600 millions d’euros.
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