Vers une reproduction des poissons-scies en captivité pour la première fois

Dans son habitat naturel, l’espèce est la cible de pêcheurs cherchant à exploiter ses ailerons et menacée d’extinction.

Une reproduction à marche forcée pour tenter de sauver l’espèce. À Brest (Finistère), la femelle dite Pristis pristis va quitter l’aquarium Océanopolis en octobre pour se rendre à Montpellier (Hérault), dans le cadre du premier programme de reproduction de poissons-scies européens.

L’objectif est d’aider à la sauvegarde de l’espèce menacée d’extinction, en faisant rencontrer la femelle de Brest à un congénère mâle d’Occitanie. Dans son habitat naturel, l’espèce est régulièrement la cible de pêcheurs cherchant à exploiter ses ailerons, renseigne l’aquarium de Brest dans un communiqué publié sur son site.

Protocole de désensibilisation

Le transport de l’animal se fera à bord d’un semi-remorque muni d’un bassin de six mètres de long et rempli de 20 000 litres d’eau de mer, selon la même source.

L’opération est périlleuse: « une douzaine » de personnes sera mobilisée le jour du grand départ. Pour faciliter la procédure, l’équipe de l’aquarium a également mis en place, depuis le mois de mai, un protocole de désensibilisation de l’animal de 3,10 mètres de longueur et organise plusieurs répétitions.

Cet échange exceptionnel est réalisé dans le cadre du projet StAR (Stegostoma tigrinum Augmentation and Recovery) mené en collaboration l’Océanopolis de Brest, le Planet Ocean Montpellier et l’Oceanogràfic de Valence, en Espagne: ce sont les trois seuls aquariums d’Europe à posséder l’un de ces spécimens de la famille des raies.

« Mieux protéger » en milieu naturel

« Cette collaboration est inédite et la reproduction de cette espèce n’a jamais été réalisée en aquarium », insiste dans un communiqué Dominique Barthelemy, conservateur en charge du milieu vivant à Océanopolis Brest.

« ll y a une certaine méconnaissance de ses cycles biologiques et ce programme pourrait contribuer à mieux protéger les poissons-scies dans le milieu naturel », ajoute Dominique Barthelemy.

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Un mâle quittera également Montpellier pour aller à Valence, en Espagne, dans l’espoir qu’il se reproduise avec la femelle déjà présente sur place.

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