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L’attaque, qui a eu lieu en juin 2023, serait la première de ce type et contredit le comportement habituel des orques, qui chassent en groupe.

L’événement, qui laisse les scientifiques songeurs, s’est produit le 18 juin dernier, à quelque 400 kilomètres au large du Cap, en Afrique du Sud. Une orque solitaire a tué un requin blanc de 2,5 mètres en seulement deux minutes, d’après une étude publiée ce vendredi 1er mars dans l’African Journal of Marine Science.

S’il n’est pas inhabituel que des orques s’en prennent à des requins blancs, il pourrait s’agir d’une première de ce genre pour une orque solitaire, alors que ces mammifères chassent généralement en groupe.

Les chercheurs « préoccupés » par « l’équilibre de l’écologie marine côtière »

« Au cours de deux décennies de visites annuelles en Afrique du Sud, j’ai observé l’impact profond de ces orques sur la population locale de requins blancs. Voir Starboard (le nom de l’orque, NDLR) transporter le foie d’un requin blanc devant notre navire est inoubliable », a déclaré le Dr Primo Micarelli, biologiste marin au Centre italien d’études sur les requins et à l’Université de Sienne, présent à bord de l’un des deux navires depuis lesquels les scientifiques ont observé l’attaque.

« Malgré ma crainte pour ces prédateurs, je suis de plus en plus préoccupé par l’équilibre de l’écologie marine côtière », a expliqué le scientifique dans un communiqué.

Selon cette étude, les orques attaquent les requins blancs généralement en groupe de deux jusqu’à six. Les attaques durent par ailleurs jusqu’à deux heures.

Un comportement lié aux activités humaines?

« Cette observation a révélé des preuves de chasse solitaire par au moins une orque, remettant en question les comportements de chasse coopératifs conventionnels connus dans la région », a expliqué Alison Towner, autrice principale de l’étude.

Pour les chercheurs, ce comportement inhabituel pourrait surtout être l’un des signes d’un changement dans leur écosystème. « Il est clair que les activités humaines, comme le changement climatique et la pêche industrielle, exercent une pression sur nos océans », a détaillé Alison Towner.

L’attaque de Starboard pourrait avoir été une réponse au stress lié au temps passé à chasser près des côtes, dans des zones très peuplées, toujours selon les scientifiques.

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