une opération de purge menée à l'aide d'hélicoptères chargés d'eau

Des quantités d’eau ont été déversées sur des pans de montagne de la vallée de la Maurienne afin de sécuriser les falaises encore fragilisées par l’impressionnant éboulement fin août.

Une première en France. Un ballet d’hélicoptères s’est déroulé dans la vallée de la Maurienne en Savoie ce dimanche. Ils procédaient à une opération particulière: une purge hydraulique afin de provoquer des éboulements et de sécuriser la falaise.

Un éboulement impressionnant de 10.000m3 de roches s’était produit le 27 août dernier provoquant un immense nuage de poussière et fragilisant plusieurs voies de circulation. Dont une portion de l’autoroute A43, réouverte le 8 septembre, la route départementale 1006 et la voie ferrée, toujours perturbée, isolant plusieurs communes.

Lors de cette purge hydraulique, une opération délicate et extrêmement minutieuse, de l’eau a été déversée afin de faire tomber les 3000 m3 de roches encore fragiles qui menaçaient à tout moment de s’effondrer. 17 rotations d’hélicoptères ont eu lieu, larguant 4m3 d’eau à chaque fois. Grâce au passage de l’eau, les pierres se détachent et tombent en contrebas. Plusieurs conteneurs ont été assemblés pour protéger le trafic autoroutier.

Une opération à succès

L’eau a été préférée aux explosifs pour une question de sécurité. « Il y a des problèmes d’accès: on a affaire à un terrain qui est instable, par définition », précise le géologue Jacques Robert à TF1. L’eau, quant à elle, a l’avantage d’être « manipulée à distance et sur une surface suffisamment vaste ».

Une opération à succès d’après Christine Fons, cheffe de projet SNCF Réseau, qui observait la manœuvre d’un oeil attentif: « C’est positif puisque que nous avons réussi à lessiver certaines parties de la paroi et [à provoquer] de petits éboulis ».

Elle nuance toutefois: « Les blocs plus massifs de la paroi, eux, ne sont pas partis. Mais on ne s’attendait pas forcément à ce que la méthode soit efficace sur ces blocs-là ».

D’autres purges sont prévues pour éliminer les dernières roches instables, pour sécuriser la vallée et permettre le début des travaux sur les voies de circulation encore coupées. Elles pourraient toutefois être menées à l’explosif cette fois.

Par Théo Bassilana avec Juliette Brossault

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