Le Centre de référence des narcolepsies et hypersomnies rares mène actuellement une recherche sur un traitement de la narcolepsie. Même si elle a dû être dans un premier temps interrompue à cause d’effets secondaires, les chercheurs français se disent « optimistes ».
De l’espoir face à une maladie qui touche près de 20.000 personnes en France. Une étude menée par le Centre de référence des narcolepsies et hypersomnies rares – qui regroupe l’Inserm et l’université et le CHU de Montpellier – a livré des premiers résultats prometteurs dans le traitement de la narcolepsie, a rapporté mardi l’Inserm dans un communiqué.
Cette maladie, à l’origine de somnolence, de prise de poids, d’hallucinations ou encore de paralysie du sommeil, se déclare généralement entre 15 et 20 ans et aucun traitement fiable n’a encore été mis au point pour la combattre.
Des patients qui se sentent guéris
Dans des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine, des chercheurs français ont testé un traitement, développé par le laboratoire Takeda et donné aux patients sous forme orale, empêchant la destruction des neurones, cause principale de la maladie.
« Nous n’avons pas eu une simple amélioration des symptômes, pour la première fois, les patients se sont tout simplement sentis guéris », s’est réjoui Yves Dauvilliers, directeur de la recherche.
Le premier essai clinique a toutefois dû être arrêté en raison d’effets secondaires hépatiques chez certains patients. Mais, des travaux sont en cours depuis quelques mois sur une molécule voisine, plus efficace, qui « aurait moins d’effets secondaires ».
Même si les résultats devront attendre la validation par des pairs et ne devraient pas être accessibles au public avant au moins un an, Yves Dauvilliers mise beaucoup sur l’efficacité de la nouvelle molécule. « Je suis optimiste car la découverte est absolument géniale. On a un nouveau mécanisme d’action super prometteur », a-t-il assuré à BFMTV.com.
En attendant, les autorités insistent sur l’importance du dépistage, trop « banalisé ». « Il faut bien comprendre que dormir en classe quand on est jeune peut révéler une maladie sous–jacente, a précisé Yves Dauvilliers dans le communiqué. Aujourd’hui, en moyenne, on met huit ans à diagnostiquer la narcolepsie, et seul un tiers des patients ont un diagnostic, c’est vraiment trop peu. »
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