Une équipe de scientifiques du Schmidt Ocean Institute a mené en début d’année 2024 une expédition de recherches au large du Chili. Elle a découvert potentiellement une centaine de nouvelles espèces, selon une publication du jeudi 22 février.
Les fonds marins délivrent une partie de leurs secrets. Plus d’une centaine de nouvelles espèces ont été découvertes, lors d’une expédition sous-marine réalisée en haute mer au large du Chili, ont-ils annoncé dans un communiqué paru jeudi 22 février.
Un robot envoyé à 4.500 mètres de profondeur
Des scientifiques du Schmidt Ocean Institute partent au large de l’Amérique du Sud dans le cadre d’une expédition nommée « Monts sous-marins du Pacifique Sud-Est », entre le 8 janvier et le 11 février 2024.
Pour étudier le fond de l’océan, l’équipe a recours à un robot adapté, capable de descendre jusqu’à 4.500 mètres de profondeur. Il était chargé d’arpenter ces lieux et de collecter des données pour les scientifiques.
Leur travail permet de cartographier près de 53.000 km² d’océan et révèle notamment l’existence de quatre monts sous-marins restés jusqu’à présent inconnus. L’un d’eux, nommé Solito par l’équipe, mesure plus de 3.500 mètres de haut.
« Époustouflant »
Dans le cadre de leurs recherches, les scientifiques mettent également au jour de nombreuses espèces d’animaux encore inconnues.
Parmi elles, on compte aussi bien des langoustes, des oursins ou de petits crustacés que de nouvelles sortes de coraux.
« Nous avons largement dépassé nos espérances lors de cette expédition », s’est réjoui le docteur Javier Sellanes qui a mené le groupe de chercheurs.
« On s’attend toujours à trouver de nouvelles espèces dans ces zones reculées et peu explorées, mais les quantités que nous avons trouvées, en particulier pour certains groupes comme les éponges, sont époustouflantes », précise-t-il.
Encore « de nombreuses années » de travail
Ces trouvailles suscitent un grand espoir auprès des scientifiques qui espèrent qu’elles puissent « faire progresser notre connaissance de la vie sur Terre », selon la directrice de l’institut de recherches Jyotika Virmani.
Désormais, la tâche est loin d’être terminée pour les biologistes. « L’identification complète des espèces peut prendre de nombreuses années », prévient Jyotika Virmani.
« Les scientifiques ont découvert que chaque mont sous-marin abritait des écosystèmes distincts, dont beaucoup sont vulnérables », déplorent cependant les chercheurs.
De nombreux écosystèmes restent encore méconnus par les scientifiques, notamment dans les grandes profondeurs marines. La fondation Nippon et Nekton, dont l’Ocean Schmidt Institute est partenaire, s’est fixée comme objectif de découvrir « 100.000 nouvelles espèces marines » dans les dix prochaines années.
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