Plusieurs chutes mortelles sont survenues pendant l’été impliquant des alpinistes escaladant le mont Blanc. La fonte du permafrost, accélérée par le réchauffement climatique, contribue à accroître les risques de chutes de blocs de glace et d’éboulements de rochers.
Une ascension toujours plus à risques. Après la mort de plusieurs alpinistes ces dernières semaines lors de l’ascension du mont Blanc, le rôle de la fonte des neiges, en lien avec le réchauffement climatique, est pointé du doigt.
Comme tous les étés, plusieurs randonneurs ont perdu la vie en escaladant le mont Blanc. Jeudi 22 août, un alpiniste de 67 ans est mort lors d’une chute dans une crevasse à environ 4.600 mètres d’altitude dans la descente du dôme du Goûter.
Le 21 août, deux frères de nationalité espagnole mourraient après être tombés sur une centaine de mètres lors de l’ascension du mont Blanc du Tacul. Le 5 août, au moins un Français est mort après une chute de séracs dans la même zone. Deux Allemands sont portés disparus.
La fonte du « ciment des montagnes »
Certains de ces accidents sont directement liés au dérèglement du climat, selon des experts. La hausse des températures a, de fait, un impact sur le permafrost, cette couche de gel dont la température est habituellement située sous les 0°C tout au long de l’année.
Surnommé le « ciment des montagnes » par Valérie Paumier, fondatrice de l’association Résilience Montagne, il joue un rôle essentiel pour maintenir les rochers en altitude.
Or, « le permafrost fond du fait de l’élévation des températures. C’est comme un mur qui a son ciment qui s’effrite et s’en va, tout s’éboule puisqu’il n’y a plus rien qui le maintient », explique-t-elle à BFMTV.
Adapter ses pratiques dans certaines zones
Pour les pratiquants de la montagne, si le dérèglement climatique est loin d’être une nouveauté, il représente désormais un élément de plus en plus important à prendre en compte.
« Les nouvelles conditions de la montagne exigent encore plus de flexibilité que par le passé », indique le co-directeur de la compagnie des guides de Chamonix Didier Tiberghien à BFMTV.
Concrètement, certains professionnels choisissent de façon de plus en plus fréquente « d’avancer leur ascension ou de la reporter pour attendre que les conditions soient plus favorables », précise Didier Tiberghien.
« Il y a quelques mesures de précaution qui sont de passer très tôt le matin, mais quand on a plusieurs jours de chaleur ou de canicule de suite, (certaines zones) deviennent vraiment très dangereuses », note ainsi Christophe Amblard, chef de projet en environnement pour l’association d’éducation à la transition écologique Montain Riders auprès de BFMTV.
Parmi les zones ciblées comme particulièrement à risques, on compte le couloir Gervasutti, pour escalader le mont Blanc du Tacul, où la prudence doit être de mise.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.