Romain Duflot, fondateur d'EyeLight, pose avec la Rocket One et son casque connecté

Maverick en a rêvé, Eyelights et Energica l’ont fait. Ces deux marques ont créé une moto supersportive connectée. Son design s’inspire des avions de chasse. Elle est aussi équipée de capteur et d’un casque connecté dont la visière est un écran de contrôle.

Maverick en a rêvé, Eyelights et Energica l’ont fait. Il ne lui manque que des ailes pour que la Rocket One soit un avion de chasse. Cet engin aux lignes futuristes est l’oeuvre de la startup française Eyelights qui s’est fait connaître avec Eyeride, un accessoire qui tranforme n’importe quel casque de moto en système d’affichage tête haute, comme ceux qu’utilisent les pilotes de chasse.

Cette moto et son casque ont été imaginés par Romain Duflot, fondateur d’Eyelights, qui a deux passions: les motos et les avions de chasse. Un prototype a d’abord été présenté en novembre 2023 à Milan sur le salon EICMA. Il a tapé dans l’oeil des dirigeants d’Energica, un constructeur de motos électriques de haute performance qui a transformé le rêve en réalité.

Romain Duflot, fondateur d'EyeLight, pose avec la Rocket One et son casque connecté
Romain Duflot, fondateur d’EyeLight, pose avec la Rocket One et son casque connecté © EyeLight

Ensemble, ils ont mis au point ce qu’ils appellent un « démonstrateur » (terme utilisé dans l’industrie de l’armement pour les prototypes fonctionnels). Il est présenté pour la 19e édition de Top Marques, l’événement dédié aux engins d’exception qui se déroule jusqu’au 9 juin à Monaco.

La Rocket One rend en clairement un hommage appuyé aux aviateurs en s’inspirant d’éléments d’appareils iconiques.

Le casque à affichage tête haute
Le casque à affichage tête haute © EyeLight

Le design du phare est ainsi emprunté aux turbines des F-16, la ligne du carénage est celle d’un chasseur, la création du casque est influencée par celui des pilotes de F-35.

Le phare avant de la Rocket One est un clin d'oeil aux turbines de F-16.
Le phare avant de la Rocket One est un clin d’oeil aux turbines de F-16. © EyeLight

Quant à la couleur, c’est celle du P-51 Mustang, un avion de chasse américain de la Seconde Guerre mondiale. Enfin, les lumières qui ornent la Rocket One sont un clin d’oeil au film Tron. La moto n’a, par contre, pas de tableau de bord, ni de système d’instrumentation.

« Tout est dans la visière du casque qui est fourni avec », explique à BFM Business Romain Duflot.

Les données de pilotage s'affichent dans la visière du casque
Les données de pilotage s’affichent dans la visière du casque © EyeLight

0 à 100 km/h en 2,6 secondes

Sans quitter les yeux de la route, le (ou la) pilote voit toutes les informations dont il a besoin: vitesse, niveau de batterie, autonomie restante, mode de conduite, heure et température extérieure. Il peut même afficher un itinéraire en réalité augmentée qui aura été programmé sur un smartphone. Un système audio de haute qualité lui dictera en plus le chemin à suivre.

Question performances, la Rocket One ne déçoit pas. Cette supersportive est équipée d’un moteur électrique d’une puissance de 132 kW (180 ch) offrant un couple de 1.200 Nm. Elle atteint les 100 km/h en seulement 2,6 secondes. Cerise sur le gâteau, ce roadster affiche une autonomie de 400 kilomètres.

« Je l’ai bien sûr testé. L’accélération est fulgurante », nous a rapporté le fondateur d’Eyelights.

Au vu de cette puissance, la sécurité de pilotage a été optimisée. Sur la visière du casque, le pilote pourra voir les autres véhicules, mais aussi les obstacles à proximité. Cette moto est équipée de capteurs capables d’assister la conduite, par exemple avec un système de détection des angles morts.

Série ultralimitée à plus de 100.000 euros

La Rocket One n’est pas prévue pour être une moto de grande série. Ce sera une moto de collection.

« Ce sera une édition ultra limitée à une cinquantaine d’exemplaires », précise Romain Duflot qui ajoute que les livraisons démarreront dès cette année.

Reste le prix. Pour s’offrir ce bijou technologique, il faudra dépenser plus de 100.000 euros. Ceux qui n’ont pas ce budget ne sont pas oubliés. Eyelights prépare un casque connecté presque identique à celui de la Rocket One.

« On travaille en ce moment avec un leader du marché. Nous comptons le dévoiler à la prochaine édition de l’EICMA », dévoile Romain Duflot.

Le succès sera-t-il au rendez-vous? L’équipe d’Eyelights en est convaincue. Cet optimisme s’appuie sur les ventes d’Eyeride. Depuis son lancement, la start-up toulousaine en a vendu plus de 20.000 exemplaires grâce à une levée de 20 millions d’euros.

Pascal Samama

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