Les habitants du village de Sallenôves, en Haute-Savoie, se sont plaints des chants du coq Caruso, appartenant à un retraité de 74 ans, qui perturberaient leurs nuits. Un conciliateur de justice a décidé que son propriétaire devait s’en séparer.
Un coq source de dissensions. Dans un petit village de Haute-Savoie, à Sallenôves, le coq Caruso perturbe le quotidien de certains habitants qui se plaignent de ne pas pouvoir passer une nuit sans l’entendre chanter. Résultat: un conciliateur de justice a décidé que son propriétaire, François Avet, doit s’en séparer, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« Il chante lorsque le soleil se lève, si un chien passe ou si une poulette lui fait de l’œil. Il fait son boulot de coq! », justifie le retraité de 74 ans à nos confrères.
François Avet, qui se définit comme un habitant de la campagne pur et dur, possède depuis juillet 2023 une parcelle agricole sur laquelle cohabitent des lapins, des canards, des poules et un potager. Problème: des voisins estiment que les animaux sont trop proches de leurs logements. François Avet accepte de les déplacer à l’autre bout de la parcelle mais décide au même moment d’adopter le coq Caruso.
« Plus rural que moi, ça n’existe pas. Je suis descendu dans la plaine parce que l’immobilier est intouchable en montagne. Je pensais vivre tranquillement avec mes animaux. Laisser mon coq avoir des poussins pour les montrer à mes petits-enfants qui habitent le village », raconte-t-il à France 3.
Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Le chant du coq a rapidement crispé les échanges du retraité avec ses voisins.
« Mon village perd son caractère rural »
« J’ai reçu des remarques plus ou moins agréables. Un voisin m’a menacé en disant que si je laissais mon coq dans le champ, il ferait son boulot de chasseur… », déplore François Avet, qui brandit pour sa défense la loi du 29 janvier 2021 sur le patrimoine rural.
Cette loi stipule que « les sons et les odeurs » font partie du « patrimoine commun de la nation, aux côtés des paysages, de la qualité de l’air ou des êtres vivants et de la biodiversité ».
Si Noël de Bernardo, l’adjoint au maire à l’environnement, affirme que la mairie est « attachée au caractère rural du village et à tout ce qui le caractérise, y compris le chant d’un coq », il estime que dans ce cas « le coq n’est qu’une partie du différend » et que la situation « doit être appréciée au regard de la globalité du contexte. »
Direction la justice: un conciliateur s’empare de l’affaire. Considérant que les voisins étaient là avant le coq, il décide d’acter le départ de Caruso. François Avet a jusqu’au 31 mars 2024 pour s’en séparer. « Mon village perd son caractère rural. Il vend son âme et sa terre à la construction urbaine. C’est sordide… », a-t-il réagi auprès de France 3.
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