Un refuge alerte sur la hausse des abandons de tortues en 2023

Dépassés par les coûts d’entretien, la taille et la longévité des tortues, les propriétaires ne tardent pas à se séparer de leur animal dès qu’il devient trop encombrant.

Petite et souvent bon marché, la tortue est un animal souvent abandonné. En cette période de fin d’année, l’association Refuge des Tortues à Bessières (Haute-Garonne) alerte sur la hausse grandissante des abandons de tortue en 2023, rapporte La Dépêche du Midi dans son édition du 28 décembre.

Créée en 2006, l’association recueille les tortues abandonnées ou saisies par les autorités et s’efforce de sensibiliser le public sur l’extinction de certaines espèces.

Un animal trop coûteux

Pas plus grande qu’une pièce de deux euros à la naissance, beaucoup de familles se laissent tenter par l’acquisition d’une tortue en ignorant les responsabilités qui leur seront incombées.

Seulement, l’animal finit par grandir et peut parfois atteindre plus deux kilos pour 30 centimètres de long. L’aquarium devient alors trop petit et il faut envisager de le changer.

« Les coûts associés à la maintenance de l’animal (nourriture, chauffage) peuvent atteindre des sommes colossales », explique un des responsables du Refuge à France 3 Occitanie.

Pour élever des tortues dans de bonnes conditions, il faut en effet recourir à un certain nombre d’équipements parfois énergivores. À cela, s’ajoute également la longévité des tortues qui peuvent vivre plus de 60 ans.

Selon la télévision locale, le Refuge des Tortues, submergé par les abandons, est régulièrement contraint de refuser certaines demandes.

L’abandon sauvage, un risque pour la biodiversité

Face aux abandons de plus en plus fréquents, le Refuge rappelle qu’il est crucial de ne pas relâcher certaines tortues dans la nature.

La tortue de Floride apparue en France il y a environ 40 ans, puis interdite au commerce en 1997, a été progressivement remplacée par les espèces africaines. Toutes deux, sont considérées comme des « espèces exotiques envahissantes », et peuvent représenter « une menace pour la biodiversité et les tortues locales », explique le Refuge sur son site internet.

« Les moins scrupuleux n’hésitent pas à s’en débarrasser n’importe où. La maltraitance animale touche aussi les tortues. Certaines sont retrouvées dans des poubelles ou dans la rue », indique le Refuge, cité par France 3.

Or, ces tortues peuvent « introduire des maladies, des parasites et déséquilibrer les écosystèmes locaux ». Les professionnels appellent ainsi à la responsabilité des vendeurs et des futurs propriétaires.

« Ces derniers doivent prendre conscience qu’une tortue ne doit pas s’acheter sur un coup de tête. Il est crucial de bien s’informer avant l’acquisition d’un animal. »

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