Trois élevages du Sud-Ouest touchés par la maladie hémorragique épizootique, une première en France

La maladie provoque chez les animaux fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires mais « ne génère qu’une très faible mortalité », selon le ministère de l’Agriculture.

Les premiers cas en France de maladie hémorragique épizootique (MHE), affectant cervidés et bovins, ont été détectés dans des élevages des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques, a annoncé ce jeudi le ministère de l’Agriculture.

Le ministère précise dans son communiqué que trois élevages sont concernés dans ces deux départements du Sud-Ouest et que « des mesures de gestion de cette maladie sont mises en place par les services du ministère en lien avec les organisations professionnelles ».

Exportation interdite localement

L’exportation de bovins vivants a été interdite par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) dans un rayon de 150 kilomètres autour des deux élevages concernés dans les Pyrénées-Atlantiques, a déclaré le syndicat basque ELB.

Une mesure similaire a été prise pour l’élevage des Hautes-Pyrénées, ce qui affecte donc cinq départements au total (les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, le Gers, les Landes et la Haute-Garonne). Selon le syndicat ELB, les exportations sont par ailleurs « bloquées » vers l’Espagne et l’Italie pour l’engraissement, mais pas pour l’abattage immédiat des bovins.

Des moucherons piqueurs en cause

Découverte aux Etats-Unis en 1995, la MHE affecte principalement les cervidés et les bovins et se transmet par des moucherons piqueurs. Elle provoque chez les animaux fièvre, amaigrissement, lésions buccales, difficultés respiratoires et « ne génère qu’une très faible mortalité », précise le ministère.

À Hasparren et à Etchebar, deux communes du Pays basque touchées par la maladie,« c’était des problèmes d’hémorragies et de cyanose des muqueuses« , explique Alain Mesplède directeur de la DDPP des Pyrénées-Atlantiques, auprès de France bleu.

Cette maladie virale a été détectée pour la première fois en Europe à l’automne 2022, en Sardaigne puis en Sicile, avait déclaré l’Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses) en mai. Son arrivée en Europe est selon l’Anses une conséquence du changement climatique, qui permet aux moucherons vecteurs de survivre.

La maladie hémorragique épizootique n’est pas transmissible à l’homme et aucun vaccin n’est encore disponible contre le type de virus repéré en Europe.

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