Image : NASA.
La NASA s’apprête à donner le coup d’envoi de sa mission Artemis, une quête en plusieurs étapes visant à envoyer à nouveau des astronautes sur la Lune. Alors que l’agence se rapproche de la date de lancement d’Artemis I – un vol non habité autour de la Lune – elle prépare également ses astronautes à passer du temps sur la surface lunaire.
Les préparatifs pour aller sur la Lune sont aussi intenses que l’on peut s’y attendre : l’équipe de la NASA, composée de 42 astronautes et de 10 candidats astronautes, suit un entraînement rigoureux, qui comprend l’étude de terrains rocheux dans des régions comme l’Islande, des séjours prolongés au fond d’une piscine et des simulations en réalité virtuelle.
La NASA n’a pas encore décidé quels astronautes iront sur la Lune. Toutefois, l’agence indiquait récemment qu’elle envisageait de lancer la mission Artemis II en 2024. Cette mission enverra des astronautes pour un essai de survol de la Lune, ce qui en fera la première mission avec équipage à aller au-delà de l’orbite terrestre basse depuis 1972. Puis, en 2025, la NASA devrait lancer la mission Artemis III, qui enverra la première femme et la première personne de couleur sur la surface de la Lune.
« Penser à l’échelle des temps géologiques »
Le programme Artemis ne s’arrête pas là, affirmait la semaine dernière Reid Wiseman, astronaute en chef de la NASA. Après cela, le programme est conçu pour permettre « aux premiers humains de se rendre sur Mars, de mettre leurs pas dans les nôtres, de construire des laboratoires scientifiques et d’habiter une autre planète ».
« Pour moi, c’est le moment le plus impressionnant que nous ayons vécu ici à la NASA », a-t-il ajouté.
Lors d’un point de presse, l’astronaute a décrit les éléments de l’entraînement des astronautes. Tout d’abord, ils passent du temps avec l’armée, s’exerçant à faire atterrir un hélicoptère dans la neige.
« Pour atterrir sur la Lune ou sur Mars, nous allons devoir descendre à peu près verticalement », a-t-il expliqué. « Qu’il s’agisse de l’option A de SpaceX, qui construit son atterrisseur humain pour la Lune que nous allons piloter, ou d’autres entrepreneurs qui se mettent en ligne pour les missions suivantes, nous allons presque certainement descendre à la verticale. »
La NASA a participé il y a quelques mois à une session de formation européenne intitulée Pangea, qui les a aidés à se préparer à étudier la géologie lunaire. Selon Reid Wiseman, l’agence doit réfléchir à la manière dont elle obtiendra des échantillons de roches lunaires, les conservera et les cataloguera pour les scientifiques sur Terre.
« C’est une façon totalement différente de penser à l’échelle des temps géologiques. » L’agence s’entraîne également beaucoup en Islande, a-t-il ajouté, estimant qu’il s’agit d’un « très bon analogue de la surface lunaire ».
De la réalité virtuelle pour se poser au pôle Sud de la Lune
Ensuite, les astronautes de la NASA utilisent leur laboratoire de réalité virtuelle pour se préparer à se poser au pôle Sud de la Lune.
« Si vous avez déjà regardé la Lune la nuit, le pôle Sud a un angle solaire très bizarre – avec une lumière très bizarre qui le frappe », souligne l’astronaute. « Il y a des régions ombragées en permanence, et nous avons développé dans le monde de la réalité virtuelle ce à quoi cela ressemble réellement, avec l’angle exact du Soleil auquel nous allons atterrir. »
Reid Wiseman poursuit : « La moitié inférieure de votre corps peut être dans le noir absolu, et la moitié supérieure peut être dans une lumière solaire aveuglante. La façon dont les ombres sont projetées sur la surface lunaire change littéralement tout. Ainsi, nous pouvons aller dans ce monde de réalité virtuelle pendant 10 minutes et répondre à 1 000 questions. »
De la piscine à la Lune
Pour une autre expérience simulée, la NASA équipe actuellement le simulateur d’équipage Orion au Centre spatial Johnson. Il sera prêt dans le courant de l’année et préparera l’équipage à voler à bord du vaisseau spatial Orion.
A 10 minutes à peine au nord du Johnson Space Center, les astronautes s’entraînent au laboratoire de flottabilité neutre de la NASA – une très grande piscine où les astronautes s’entraînent aux sorties dans l’espace de la Station spatiale internationale depuis deux décennies.
« Nous prenons une partie de cette piscine et nous examinons ce que cela donnerait d’être sur la Lune, de passer six heures dans une combinaison spatiale de classe lunaire à faire des recherches au fond d’une piscine », explique l’astronaute.
Travail d’équipe et de représentativité
Bien entendu, la NASA a également des astronautes à bord de l’ISS – il y en a actuellement quatre – qui les préparent également au voyage vers la Lune.
Reid Wiseman explique que l’agence espère choisir les astronautes qui voleront à bord d’Artemis II dans le courant de l’année. Pour toutes les missions Artemis, l’agence tiendra compte avant tout de l’expertise technique, « la capacité de se plonger dans n’importe quelle situation, n’importe quel besoin technique du véhicule, de comprendre quand les choses ne vont pas tout à fait bien, et de comprendre quand elles vont bien ».
En outre, a-t-il ajouté, la NASA recherche des personnes capables de travailler en équipe, entre elles et avec les directeurs de vol. L’astronaute a également souligné l’importance d’envoyer un équipage diversifié sur la Lune, notant également que la nouvelle classe d’astronautes représente « tous les horizons ».
« Notre travail à la NASA est de faire des choses difficiles et justes et de motiver notre base, qui est notre jeunesse », a-t-il déclaré. « Et à l’heure actuelle, notre pays est un pays diversifié et extrêmement riche. (…) Nous voulons que chaque enfant regarde notre affiche et se dise : « Oh, je me vois là-dedans, je peux faire ça un jour ». »
Source : ZDNet.com
(function(d, s, id) { var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0]; if (d.getElementById(id)) return; js = d.createElement(s); js.id = id; js.src = "//connect.facebook.net/fr_FR/all.js#appId=243265768935&xfbml=1"; fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs); }(document, 'script', 'facebook-jssdk'));
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.