Observabilité et transformation digitale : de l’ère de la résolution des incidents à l’ère de la performance business

La complexité et l’échelle des architectures numériques actuelles, combinées au rythme accéléré de l’innovation et du développement logiciel, accroissent les risques sur la disponibilité, la fiabilité et la performance des systèmes.

Une entreprise sur deux en France prévoit d’accroître ses investissements en matière d’observabilité afin de consolider ses outils et obtenir une vue unifiée temps réel de son architecture, selon l’étude « Observability Forecast 2022 », réalisée par Enterprise Technology Research et commandée par New Relic en septembre 2022.

Elles ambitionnent ainsi de gagner en résilience et en performance, mais surtout d’améliorer l’expérience client et d’accroître l’innovation.

Comprendre les causes pour éliminer plus rapidement les incidents

Que vous serviez des millions de clients ou des milliers d’entreprises dans le monde, l’erreur humaine est à l’origine de 49 % des pannes informatiques. Le plus souvent, elle survient lors d’opérations courantes et indispensables : mise en place de nouvelles versions de logiciels, mise à jour de logiciels intermédiaires, modification de l’infrastructure, amélioration de la sécurité.

L’autre catégorie de panne la plus fréquente surgit lors de pics de trafic. Elle révèle souvent des problèmes de sous-dimensionnement et de saturation de l’architecture, ou des limites de design compromettant le passage à l’échelle. Ces défauts génèrent alors une dégradation des performances et un effondrement du système.

En fournissant une vue entièrement connectée de toutes les données de télémétrie logicielle à partir d’un seul endroit, l’observabilité permet d’identifier les problèmes avant qu’ils n’aient un impact sur les services, les clients et l’entreprise. Selon l’étude « Observability Forecast », les organisations qui ont déjà mis en place une observabilité totale de leur stack sont seulement 56 % à subir des pannes à faible impact business une fois par semaine ou plus, contre 76,1 % pour celles qui n’ont pas mis en place une observabilité totale.

Une montée en puissance de l’agilité et de la vélocité des développeurs

Dans un monde post-Covid, où plus de 50 % de l’activité économique mondiale s’effectue au travers de canaux digitaux, les entreprises doivent être réactives. Les développeurs doivent pouvoir aller de l’idée à la réalisation, en passant par le déploiement du code, de plus en plus vite et de plus en plus fréquemment.

En utilisant une approche DevOps et une architecture de micro-services, le développeur est en mesure de déployer de nouvelles versions à la demande, beaucoup plus souvent. De plus, avec l’observabilité, il peut instantanément valider que celles-ci se comportent comme il l’attend et, en cas de problème, revenir à la version précédente pour corriger les bugs.

Au lieu de passer 40% de son temps à résoudre des incidents en production, il a plus de latitude pour améliorer la résilience et de la scalabilité de son stack. Il innove plus, par exemple en développant davantage de fonctionnalités pour les clients et les équipes produits. Toujours selon l’étude « Observability Forecast », les entreprises ayant acquis une maturité de leur pratique d’observabilité sont nettement plus susceptibles d’utiliser l’observabilité complète (full stack observability) dans toutes les étapes du cycle de développement du logiciel (53 % pour la planification, 46 % pour la construction, 51 % pour le déploiement et 54 % pour l’exploitation) que les autres.

Des bénéfices business et une meilleure expérience client

Depuis quelques années, les entreprises ont réalisé que si l’observabilité sert à assurer une fondation optimale – disponibilité, fiabilité, performance – elle permet aussi d’atteindre des enjeux économiques directs d’efficacité et d’efficience tels qu’une productivité accrue et une baisse des coûts unitaires.

Les équipes informatiques comprenant mieux de quelles ressources elles ont besoin pour délivrer de meilleures performances, les coûts d’infrastructures sont optimisés. Les développeurs ont aussi plus de temps pour comprendre et s’approprier l‘expérience des clients et utilisateurs de leur architecture logicielle. Ils sont ainsi beaucoup mieux armés pour optimiser la croissance de l’entreprise en améliorant le taux de conversion, l’expérience client et la satisfaction de ces derniers.

L’Observability Forecast montre que pour environ un tiers des professionnels interrogés, l’observabilité apporte des bénéfices business concrets : disponibilité, performance et fiabilité (35,6 %), efficacité opérationnelle (34,6 %), expérience client (33,1 %), innovation, croissance de l’activité et/ou des revenus (25,6 %).

Des CEO qui investissent de plus en plus dans l’observabilité

Les entreprises sont en train de passer de l’ère du monitoring, consistant à résoudre réactivement les incidents, à l’ère de l’observabilité et de la gestion proactive de la performance en temps réel. Les décideurs ont compris que l’enjeu digital n’est pas seulement de gérer et résoudre les problèmes? Mais surtout d’accroître la performance business. Pour ce faire, les CIO et CTO savent qu’ils doivent consolider leur écosystème d’outils de manière progressive, mais effective, afin de le simplifier et aller vers une observabilité full stack.

Or, si l’étude montre que 78 % d’entre eux reconnaissent que cette observabilité full stack leur permettra d’atteindre l’ensemble de leurs objectifs business, agilité, efficacité, expérience client, fiabilité en temps réel, seuls 27 % des répondants estiment avoir atteint ce stade. Cette dynamique est donc bel et bien engagée, mais de très nombreuses entreprises possèdent encore un potentiel considérable d’amélioration de leur performance et de création de cette valeur associée.

Les entreprises, au niveau mondial, sont actuellement dans une phase d’adoption de l’observabilité. En France, la tendance est similaire : 50 % des professionnels interrogés prévoient d’augmenter leur budget d’observabilité l’an prochain et 19 % de le maintenir. Si les nouvelles technologies numériques et l’intelligence artificielle ont permis de réaliser un bond en avant en termes de gains de productivité et d’innovation, l’adoption généralisée de l’observabilité devrait permettre aux entreprises de concrétiser une nouvelle étape de croissance.

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