Attraction du début de saison, le prodige de Boulogne-Levallois (18 ans) va célébrer sa première sélection en équipe de France face à la Lituanie (18h30), vendredi, pour les qualifications à la Coupe du monde 2023.
Victor Wembanyama passe les étapes de sa jeune carrière avec une facilité déconcertante. Il s’apprête à franchir un nouveau palier dans sa folle ascension qui doit l’amener jusqu’à la première place de la draft NBA en juin prochain. Le joueur va fêter, vendredi 11 novembre, sa première sélection en équipe de France seniors face à la Lituanie (18h30 en direct sur France 4 et sur france.tv) lors de la 9e et avant-dernière journée des qualifications à la Coupe du monde 2023.
« Le maillot bleu, je l’ai déjà porté en jeunes », a rappelé l’intérieur de 18 ans, mardi, lors d’un point presse organisé au Palais des sports Maurice-Thorez de Nanterre, son club formateur. Médaillé d’argent à l’Euro U16 2019 et au Mondial U19 2021, en étant à chaque fois nommé dans le cinq majeur de la compétition, Victor Wembanyama connaît les responsabilités qu’implique le maillot tricolore. « C’est toujours la même chose, ça donne une motivation en plus : se battre pour son pays c’est totalement différent, ça donne une énergie intérieure », a-t-il poursuivi devant une forêt de micros.
Absent du dernier Eurobasket à cause d’une blessure lors de la préparation, « Wemby » s’est, depuis, rendu indispensable à l’équipe de France grâce à son début de saison monstrueux. D’autant plus pendant une fenêtre internationale où les joueurs d’Euroligue et de NBA ne peuvent être présents car sur le pont au même moment.
Meilleur joueur de Betclic Elite à l’évaluation (24,9 de moyenne) et aux contres (2,9) puis deuxième scoreur (21,3 points) et rebondeur (8,9 prises), le joueur de 2,21 m marche sur l’eau en championnat sous les ordres de Vincent Collet, également sélectionneur des Bleus. Dans son sillage, Boulogne-Levallois est dauphin du leader monégasque avec une seule défaite en six journées. L’ancien joueur de l’Asvel a aussi profité de deux rencontres d’exhibition à Las Vegas pour montrer l’étendue de son talent aux Etats-Unis : 37 et 36 points face à la G-League Ignite (une équipe majoritairement constituée de jeunes espoirs qui seront également attendus à la draft NBA).
Le jeune novice doit-il également s’attendre à dominer dès ses premières minutes avec le maillot bleu sur les épaules ? « Je vais essayer de bien m’inclure dans le projet, de m’adapter au mieux pour essayer d’apporter deux victoires à l’équipe de France, tempérait-il, mardi. Je vais essayer d’amener de la fraîcheur, de la présence sur le terrain. »
Chez les grands, la tâche sera tout autre. « C’est la première fois qu’il découvre l’équipe de France et pour chaque joueur, quel que soit son talent, ça reste un moment extraordinaire, prévenait sur BeBasket le sélectionneur Vincent Collet. Victor aura sans doute un avenir plus que radieux, mais cela reste pour lui une première et c’est un enjeu. Il vivra, avec sa première sélection, un moment émotionnel et psychologique que tous les joueurs qui ont porté ce maillot ont connu. »
Ses coéquipiers voient déjà en lui des qualités capables de faire progresser le groupe. « Il peut déjà nous apporter beaucoup de choses : il est grand, shoote, peut tout faire sur le terrain, énumère Andrew Albicy dans L’Equipe. C’est une arme en plus, qui peut faire passer un cap à l’équipe de France. On est très contents de l’avoir cette semaine. » « Quand on voit le début de saison de Victor, c’est important qu’il soit là. Il sera une pièce maîtresse de notre secteur intérieur et de notre jeu en général, poursuit Paul Lacombe. Je pense qu’il peut changer le jeu de l’équipe de France. »
« Sur cette fenêtre, il va déjà faire beaucoup de bien et on a hâte de voir comment il pourra aider l’équipe l’été prochain. »
Il est encore difficile de se projeter sur la prochaine Coupe du monde (du 25 août au 10 septembre 2023 au Japon, en Indonésie et aux Philippines) alors que le natif du Chesnay (Yvelines) aura, logiquement, été drafté au sommet deux mois plus tôt. « L’équipe de France, je ne dirais pas que c’est un projet central car ce n’est que quelques matchs dans l’année, mais c’est prépondérant. Ça restera toujours dans un coin de ma tête », assurait-il mardi.
Malgré un rôle qui devrait être majeur dans sa future franchise NBA, les possibilités chez les Bleus sont des plus excitantes, à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Son association dans la raquette avec l’autre géant, Rudy Gobert (2,16 m), promet quelques étincelles. « Il va attirer énormément d’attention sur lui, comme tout le monde connaît son potentiel, et ça va libérer beaucoup d’espaces, prévoit Andrew Albicy. L’arrivée de Victor et d’autres jeunes dans le groupe, c’est excitant. Pour l’instant, on se concentre sur cette fenêtre, mais quand tout le monde sera là, ça va être quelque chose… »
Le basketteur le plus scruté de France, d’Europe, et voire du monde, aura deux occasions d’étrenner le maillot bleu, face à la Lituanie vendredi, puis contre la Bosnie-Herzégovine, lundi à Pau (20h30). Jusqu’à présent, les premières ne l’ont jamais effrayé.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.