Diani brillante, Cascarino omniprésente, Renard frustrée... Les notes des Bleues après leur victoire en quarts face aux Pays-Bas

L’équipe de France a peut-être cru qu’elle n’y arriverait jamais. Face à une équipe néerlandaise aux abois, mais qui a tenu jusqu’à la prolongation grâce aux miracles conjugués de la gardienne Van Domselaar et de la défenseur Van der Gragt, les joueuses de Corinne Diacre ont réussi à forcer la décision, samedi 23 juillet, pour se hisser en demi-finale du championnat d’Europe. Les partenaires d’une Griedge Mbock impressionnante y affronteront l’Allemagne. Mais, à l’image de Wendie Renard, peu en réussite face aux Bataves, les Bleues devront se montrer plus réalistes devant le but. 

Pauline Peyraud-Magnin (5/10)

Un match de sénatrice. Jamais mise en danger, si ce n’est par une tête en retrait de Karchaoui (6e), la portière des Bleues n’a jamais eu à s’employer. Elle est néanmoins restée sobre et vigilante sur les rares ballons qu’elle a eu à négocier.

Eve Perisset (6,5/10)

Encore une fois, la latérale française a brillé par sa disponibilité et par son tempérament offensif. Peu gênée dans son couloir par les attaques bataves, elle a eu tout le loisir de combiner avec ses partenaires. Moins en vue en seconde période où le jeu des Bleues a clairement penché à gauche. Un sang-froid impressionnant pour transformer le penalty de la qualification face à une gardienne en état de grâce. 

Griedge Mbock (7,5/10)

Un véritable bloc. Le peu qu’elle a eu à faire, l’arrière centrale tricolore l’a fait proprement. Et avec une autorité physique qui a longtemps découragé les attaquantes néerlandaises. Sa relation avec Renard, sa coéquipière à Lyon, s’est révélée extrêmement rassurante. 

Wendie Renard (6/10)

Défensivement peu sollicitée également, la capitaine tricolore cherche encore la solution sur les corners adverses où elle n’a toujours pas réussi à placer un coup de tête victorieux depuis le début de la compétition. Encore une fois, ses six tentatives du soir n’ont pas abouti. A sa décharge, Renard a été victime d’un double marquage à chaque montée. Exemplaire dans les dernières minutes lorsque les Pays-Bas ont mis la pression.

Sakina Karchaoui (5,5/10)

Impeccable dans les duels. Sa tête en retrait, très appuyée, pour sa gardienne lors d’une des rares incursions néerlandaise aurait pu créer la confusion mais elle n’a pas porté à conséquence. Quelques pertes de balles à déplorer également. 

Sandie Toletti (6,5/10)

Préférée à Clara Mateo au coup d’envoi, la milieu de terrain de Levante s’est démultipliée mais, à son débours, il faut retenir cette frappe en force non cadrée alors que le but était ouvert à la 21e minute. Un sens de la passe toujours aussi délicieux mais Toletti a sensiblement baissé de pied en fin de rencontre. 

Grace Geyoro (7/10)

Un tir trop mou dans les premières minutes mais Geyoro a persévéré. Très à l’aise pour se démarquer entre les lignes adverses, elle a, elle aussi, buté sur le mur Van der Gragt qui a dévié son tir à bout portant. Son entente avec Toletti reste très intéressante mais elle a manqué la balle de match à la 87e minute quand, seule face aux cages, elle n’est pas parvenue à cadrer son coup de tête. Remplacée par une Clara Mateo (6,5/10) très volontaire juste avant la fin du temps réglementaire.

Charlotte Bilbault (6/10)

Peut-être la plus discrète au sein du milieu français. La joueuse de Montpellier a fait sa part de pressing dans l’entrejeu mais elle a n’a pas assez pesé offensivement, hormis sur une bonne frappe à la 18e minute. Bilbault s’est toutefois efforcée de jouer simple et juste. 

Kadidiatou Diani (7,5/10)

Le cocktail puissance-vitesse de cette joueuse est exceptionnel. A l’aise dans les crochets comme dans la protection de balle, Diani est un véritable poison. Elle va si vite que même ses partenaires ont parfois eu du mal à la suivre et elle a souvent dû tenter le raid individuel, faute de soutien. Un peu plus discrète durant la seconde période mais elle a obtenu le penalty de la délivrance dans la prolongation (99e) après une faute indiscutable de Janssen. 

Delphine Cascarino (7/10)

Deux pertes de balles dangereuses en début de match ont fait craindre le pire. Mais il en faut plus pour désarçonner l’expérimentée Cascarino. Cette dernière s’est vite ressaisie, même si elle n’évolue pas à son poste habituel, pour proposer de nombreuses solutions sur l’aile où ses débordements ont fait très mal aux Pays-Bas. Surtout, sa volée qui a échoué sur le poteau à la 27e minute, modèle d’équilibre, aurait vraiment mérité un meilleur sort. Tout comme son tir en angle fermé, dans les arrêts de jeu du temps réglementaire. Mais son activité incessante mérite à elle seule toutes les louanges. 

Melvine Malard (5,5/10)

Même si elle a parfois semblé manquer de vivacité, la remplaçante de Katoto n’a pas démérité, loin de là. Elle a pesé de toute sa puissance sur l’arrière-garde batave, évoluant habilement en pivot quand le jeu l’imposait. Elle aurait pu ouvrir la marque avant la pause mais sa frappe a été détournée sur sa ligne par l’infranchissable Van der Gragt (37e). Remplacée par Selma Bacha (7/10) à l’heure de jeu et qui s’est mise en évidence dès son premier ballon avec un rush rageur, puis, quelques instants plus tard, par une frappe du gauche détournée du bout des doigts par la gardienne oranje. Une entrée dynamisante et un titre honorifique de meilleure joueuse du match. 

Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.

Laisser un commentaire