La marque Smart se réinvente en lançant son premier SUV 100% électrique, premier modèle de la coentreprise de Mercedes avec le géant chinois Geely. Un changement radical pour les habitués à ses formats de micro-citadines.
Les temps changent… et Smart aussi. La marque, célèbre en Europe pour ses micro-citadines qui continuent de connaître un joli succès dans les grandes villes, lance en effet son premier SUV, le #1.
Un nouvel exemple de ces constructeurs qui cèdent la mode de (trop) gros véhicules par rapport à leur usage réel? Alors que certains réclament justement des voitures plus petites et plus légères pour répondre à l’urgence d’un parc automobile plus propre, on frôlerait même le scandale. Comme souvent, l’affaire est un peu plus complexe, n’en déplaise aux « anti-SUV primaires ».
Une marque Smart désormais germano-chinoise
Un élément de contexte déjà: depuis 2022, la marque Smart appartient à Mercedes, son actionnaire historique, mais désormais en coentreprise à parts égales avec le géant chinois Geely. Ce premier SUV est d’ailleurs produit en Chine, où il a démarré sa carrière l’an dernier. Un nouveau territoire pour Smart, ce qui explique aussi ce choix de proposer ce format de SUV 100% électrique pour amorcer ce renouveau.
Un SUV compact, à 4,27 mètres de long, soit 1,58 mètre de plus que la dernière Smart Fortwo. Sur ces dimensions, ce #1 fait ainsi figure de concurrent direct pour les DS3 e-Tense, Opel Mokka-e, Kia e-Soul ou encore un Peugeot e-2008.
Le premier SUV de Smart affiche un design assez moderne, avec ce bandeau lumineux qu relie les phares à l’avant et les feux à l’arrière. Le tout avec un côté aérodynamique, au niveau des jantes ou des poignées de portières affleurantes à la carrosserie.
Un véhicule qui se veut aussi familial, 5 places, avec un coffre à l’avant de 313 litres, complété par un tout petit espace (mais qui a le mérite d’exister) sous le capot avant, de 15 litres.
A l’intérieur, le choix des matériaux et des couleurs donnent clairement un aspect premium à cet habitacle. Une impression de montée en gamme renforcée par l’écran tactile de bonne taille, à 12,8 pouces, et qui offre un très bon rapport définition et réponse au toucher. Avec en bonus un environnement graphique qui a particulièrement été travaillé, avec des animations originales et colorés, assez rare pour être souligné dans l’offre automobile actuelle.
Mention spéciale pour le petit renard qui sert d’assistant virtuel et qui est aussi mis en scène dans la plupart des menus. Par exemple, l’écran de gestion du flux d’air, où l’animal assis dans un siège fait face à une éolienne qui souffle de plus en plus fort selon le niveau de ventilation.
Sur la route, ce Smart #1 confirme cette bonne première impression avec notamment une bonne isolation acoustique et une sensation de confort. Sur les deux premiers niveaux de finition « Pro+ » et « Premium », on retrouve un moteur à l’arrière avec une puissance de 200 kW, soit 270 chevaux. Un deuxième moteur, à l’avant complète la version « Brabus » qui affiche 315 chevaux de puissance, pour un 0 à 100 km/h annoncé en 3,9 secondes, contre 6,7 secondes pour les finitions à un seul moteur.
Jusqu’à 440 km d’autonomie
Une seule taille de batterie, 66 kWh, soit 440 km d’autonomie annoncée sur notre modèle d’essai en finition « Premium ». Une autonomie qui semble réaliste avec une consommation sous les 15 kWh lors de notre essai d’un peu plus de 200 km, avec des trajets sur autoroutes, petites routes et en ville.
Côté recharge, le #1 peut encaisser 150 kW sur une borne en courant continu, soit la possibilité de passer de 10 à 80% en 30 minutes. Sur une borne en courant alternatif, le chargeur embarqué passe de 7,4 à 22 kW sur notre finition « Premium » (de plus de 7h à environ 3h pour passer de 10 à 80%) .
On retrouve également de nombreuses aides à la conduite, comme le duo régulateur adaptatif et suivi des lignes de la route et des aides au stationnement avec la caméra 360°.
Un bonus écologique en voie de disparition
Avec ces atouts, le #1 reste assez bien positionné au niveau de ses tarifs. Il démarre à 40.315 euros, et donc un peu plus de 35.000 euros avec le bonus écologique de 5000 euros… un bonus que cette Smart #1 risque bien de perdre à partir du 15 décembre avec la mise en place du « score environnemental » en France, qui priverait de facto la plupart des modèles produits en Chine de cette importante subvention.
Notre modèle d’essai démarre, lui, à 43.815 euros (hors bonus), avec l’ajout en particulier de la pompe à chaleur, de la charge AC plus rapide à 22 KW et les phares directionnels avec feux de route adaptatifs. Comptez 47.800 euros pour la version Brabus avec la possibilité d’obtenir un rabais qui permet de passer sous le plafond du bonus actuel, à 47.000 euros.
A noter que la Smart Fortwo électrique continue d’être produite jusqu’à fin 2024 dans l’usine d’Hambach, en Moselle. Pour le nouveau Smart, les prochaines étapes: un SUV coupé, le #3, présenté au salon de Munich et une potentielle future #2, qui serait la remplaçante de la Fortwo sur ce créneau des microcitadines.
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