Une génisse tombée dans un trou de trois mètres a révélé l’existence d’une galerie vieille de 2.000 ans au milieu d’une exploitation agricole.
Un trésor archéologique au milieu des champs. À Trébry dans les Côtes-d’Armor, Adeline Yon-Berthelot, éleveuse de vaches limousines, a eu la surprise d’apprendre que son exploitation abritait des vestiges vieux de 2.000 ans, relate Ouest-France.
Tout commence le 7 juin lorsque l’agricultrice se rend compte qu’une bête manque à l’appel dans son cheptel. Adeline Yon-Berthelot a beau faire le tour de sa parcelle, elle ne trouve aucune trace de l’animal. Jusqu’à ce qu’elle découvre dans la terre un étrange trou, « pas très large, genre un mètre de diamètre ».
Au fond, elle fait la macabre découverte de sa génisse, gisant morte à trois mètres de profondeur. Passé l’émotion de « perdre un animal de cette manière », l’exploitante cherche à comprendre l’origine de la cavité.
Âge du fer
Après l’intervention des services vétérinaires, le centre d’archéologie de Rennes est contacté. Des archéologues arrivent sur les lieux. Pendant deux jours, « ça creuse, ça fouille, ça cherche, ça répertorie », raconte l’éleveuse. Puis, le trou est rebouché par sécurité.
Gadea Cabanillas de La Torre, conservatrice du patrimoine en charge du suivi des Côtes-d’Armor à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), a dirigé les fouilles. Elle explique à Ouest-France que son équipe a « retrouvé une salle où s’est produit l’effondrement et un puits d’accès comblé de terre et de pierres ». À l’intérieur, les scientifiques ont identifié des preuves d’activités humaines, dont « quelques fragments de céramique et des charbons ».
Selon Gadea Cabanillas de La Torre, ces vestiges datent de « l’âge du fer », probablement « entre 550 et 150 avant notre ère ». Pour en être sûr, les échantillons de céramique et de charbon vont être soumis à une datation au carbone 14.
« Tout cela reste quand même quelque chose d’improbable dans mon esprit. On en saura plus à la rentrée avec les résultats de la datation », a réagi Adeline Yon-Berthelot. En attendant, l’éleveuse reste philosophe: « Je me dis que la génisse n’est pas morte pour rien ».
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.