La start-up britannique Firefly a annoncé ce jeudi 11 avril qu’une première usine mondiale de biocarburant à partir d’eaux usées allait ouvrir, tout en se félicitant de ne jamais manquer de matière première. L’utilisation du produit n’est, à ce stade, pas autorisée.
« Partout dans le monde où il y a des gens, il y a du caca. » Un constat simple et une promesse pour une aviation plus verte. L’entreprise britannique Firefly a annoncé la création d’une première usine mondiale transformant les eaux usées en carburant pour avions à Harwich, dans l’Essex, comme l’a relayé ce jeudi 11 avril Sky News.
Firefly s’est donné un objectif: fournir du carburant à faible teneur en carbone à partir de 2028. Un accord a déjà été signé avec la compagnie hongroise Wizz Air, qui finance le projet, pour la livraison de 525.000 tonnes de carburant d’aviation durable (SAF) en 15 ans.
92% de gaz à effet de serre en moins
Ce SAF est un biocarburant dont la production nécessite 70% de carbone en moins que le carboréacteur habituel. Il peut se mélanger à 50% avec du kérosène sans que les moteurs d’avions n’aient à être modifiés.
Tout au long de sa vie, ce carburant alternatif émet jusqu’à 92% de gaz à effet de serre de moins que les combustibles fossiles, selon les calculs de Firefly.
« Nous transformons les eaux usées en carburéacteur. Je ne pense pas qu’il y ait à beaucoup de choses plus sympas que cela », a clamé James Hygate, directeur général de l’entreprise.
Il a ajouté: « Cette nouvelle façon d’aborder les SAF a le potentiel de faire bouger les choses, et d’être une contribution significative à l’approvisionnement en SAF au Royaume-Uni. Pas seulement au Royaume-Uni bien sûr. Partout dans le monde où il y a des gens, il y a du caca. »
Pour l’instant, Firefly est dans l’attente d’une autorisation pour alimenter les avions avec son invention. Mais les autorités encouragent ce genre de découvertes et innovation. Le gouvernement britannique a d’ailleurs signé un mandat obligeant les compagnies aériennes à utiliser au moins 10% d’énergies durables d’ici 2030.
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