Au sein de ce complexe de 300 km² contemporain de l’Empire romain, les chercheurs ont mis à jour un réseau routier impressionnant qui reliait cinq villes et dix villages.
Une découverte archéologique majeure. Comme l’indiquent plusieurs médias dont l’agence de presse américaine Associated Press, plusieurs archéologues, dont Stéphen Rostain, directeur de recherche au CNRS, ont mis à jour un vaste réseau de cités et de jardins situé dans la vallée de l’Upano, en pleine forêt amazonienne équatorienne. Leur découverte a été publiée dans la revue Science.
Il s’agit d’un travail de longue haleine. Il y a maintenant 20 ans, Stéphen Rostain avait déjà découvert une série de monticules et de routes enfouies dans cette région d’Amérique du Sud, sans en comprendre entièrement la portée.
Grâce à l’aide du Lidar, une technologie qui calcule le temps mis par un faisceau lumineux pour atteindre un obstacle, les chercheurs ont pu réaliser une cartographie de la zone, un complexe de 300 km², et comprendre comment le quotidien s’y organisait.
Imposantes routes
En réalité, ces cinq villes et une dizaine de villages sont reliées entre elles par un imposant réseau routier rectiligne d’une dizaine de mètres de large qui s’étandait sur des dizaines de kilomètres.
Elles sont synonymes des échanges qui survenaient entre les villes. Sur place, des plate-formes résidentielles, des champs et des systèmes de drainage ont également été découverts, tout comme 6000 monticules de terre d’origine humaine, de forme rectangulaire, qui représentaient des bâtiments.
« Ce sont des rues, qui deviennent des routes, qui connectent les différentes cités les unes aux autres. Cela veut dire qu’elles étaient contemporaines les unes des autres. On peut imaginer une vallée qui fourmillait d’activités et de gens », dit Stéphen Rostain auprès du Parisien. « Il y a une volonté de suivre une direction sans dévier », ajoute-t-il.
Les chercheurs estiment que la région était occupée par le peuple Upano entre environ 500 avant JC et 300 à 600 après JC. On estime leur population à au moins 10.000 personnes, avec à son apogée entre 15.000 et 30.000, soit l’équivalent, à l’époque romaine dont cette culture était contemporaine, de la population de Londres.
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