Pendant près de deux semaines, des militaires français et des partenaires étrangers, issus de 15 pays différents, s’exerceront à la guerre spatiale via un scénario géopolitique fictif mais crédible.
Un exercice militaire simulant une guerre depuis l’espace. L’exercice spatial français AsterX – en référence au premier satellite français lancé en 1965, baptisé Astérix, et lui-même une référence au personnage de Goscinny et Uderzo – entame sa quatrième édition ce lundi 4 mars.
Jusqu’au 15 mars, cet événement, qui se déroule à Toulouse au Centre national d’études spatiales, a pour objectif de simuler une guerre spatiale sous toutes ses formes. Concrètement, les près de 140 participants seront confrontés à un scénario géopolitique fictif mais inspiré de « menaces actuelles et futures », détaille l’armée de l’air sur son site internet.
Parmi les participants, les unités du Commandement de l’espace (CDE), créé en 2019, qui chapeaute cet exercice « unique en Europe », mais également des membres de l’armée de Terre, de la Marine, de la cyberdéfense ou encore des industriels du secteur comme ArianeGroup ou Safran. Et surtout pour cette quatrième édition, des militaires étrangers issus de 15 pays, de la Roumanie, à l’Italie, en passant par le Japon, les États-Unis ou les Émirats arabes unis.
« Ensemble, ces acteurs issus d’horizons divers se confronteront aux menaces émergentes pour développer une culture commune des opérations spatiales militaires, fondement d’une solidarité stratégique renforcée », écrit l’armée de l’Air.
« Préparer la montée en gamme de notre commandement »
Dans le scénario, sont prévus 23 événements spatiaux différents et la simulation de 4.000 objets spatiaux afin de faire face aux quatorze types de menaces identifiées.
Les participants s’entraîneront à réaliser des tirs anti-satellite, à effectuer des manœuvres particulières dans l’espace, à manier des armes à énergie dirigée, ou encore à contrer des cyberattaques.
Lors de la première édition, en 2021, il avait par exemple été question de l’attaque d’un satellite français, de la détection de débris dans l’atmosphère susceptibles de mettre en danger les populations civiles se trouvant en dessous et des attaques de brouillage. Le tout grandeur nature.
« L’objectif, c’est d’abord d’entraîner nos unités spatiales, les unités du commandement. C’est aussi de mettre en œuvre tous nos processus opérationnels internes au commandement de l’espace, mais aussi avec tous nos partenaires extérieurs parce que nous en avons beaucoup », expliquait le général Michel Friedling, alors Commandant de l’espace, à Franceinfo en 2021.
Avant d’ajouter: « C’est aussi d’éprouver les systèmes que nous mettons en œuvre afin de préparer la montée en gamme de notre commandement ».
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