Un amas gazeux a été découvert après l’étude des données du télescope James Webb dans la galaxie GN-z11, vieille de plus de 13 milliards d’années. Il pourrait abriter des étoiles de population III, qui n’ont jamais été observées.
Les mystères de la création de l’Univers seront-ils bientôt révélés par la Nasa? Grâce aux clichés du télescope James Webb, une équipe d’astronomes a pu étudier une galaxie qui existait il y a plus de 13 milliards d’années, seulement 430 millions d’années après le big-bang, a annoncé l’agence en début de semaine. Baptisée GN-z11, elle avait été découverte en 2016 après l’analyse des données du télescope Hubble.
Mais le télescope James Webb fonctionne dans l’infrarouge. Ce qui permet de déterminer la composition des galaxies et autres corps stellaires: une manière de classer les populations d’étoiles en fonction de leur ancienneté.
Bientôt une découverte historique?
Dans l’Univers, trois catégories d’étoiles existent. Celles riches en métaux, comme notre soleil, sont de population I. Elle regroupe l’écrasante majorité des étoiles dans le ciel. Les étoiles de population II sont assez rares: elles sont plus anciennes et très pauvres en métaux.
Quant aux étoiles de population III, elles se seraient formées juste après le big-bang. Selon les scientifiques, elles seraient composées presque uniquement d’hydrogène et d’hélium. Mais leur existence n’a jamais été prouvée: « Leur découverte est l’un des objectifs les plus importants de l’astrophysique moderne », explique la Nasa.
Or, les astronomes ont trouvé un amas gazeux d’hélium dans l’étude de la galaxie GN-z11. « Le fait que nous ne voyons rien d’autre que l’hélium suggère que cet amas doit être relativement intact », explique Roberto Maiolino de l’université de Cambridge.
Une preuve indirecte de l’existence des étoiles de population III? » Nous ne voyons pas directement ces étoiles. Ce que nous percevons, sous la forme d’une raie très forte dans ce spectre, c’est qu’il y a là de l’hélium excité par quelque chose et que ce quelque chose, ce sont très certainement des étoiles de ce type, de plus de 1 000 masses solaires », explique au Point l’astronome Nicolas Laporte.
L’équipe dirigée par Roberto Maiolino espère prochainement explorer « plus en profondeur » la galaxie GN-z11, « pour renforcer les arguments en faveur des étoiles de population III », annonce la Nasa.
Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.