L'image de la pouponnière d’étoiles Messier 78, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.

L’Agence spatiale européenne dévoile des images inédites prise par son télescope.

Voir toujours plus loin, produire des images toujours plus précises. Le télescope Euclid de l’Agence spatiale européenne entend nous aider à savoir plus sur l’univers. Il dévoile ce jeudi 23 mai de nouvelles images qui émerveillent déjà les astrophysiciens.

Ces cinq vues inédites de l’Univers doivent permettre aux scientifiques de « partir à la chasse aux planètes errantes » et d' »étudier la matière sombre et l’évolution de l’Univers ».

• La pouponnière d’étoiles Messier 78

L'image de la pouponnière d’étoiles Messier 78, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.
L’image de la pouponnière d’étoiles Messier 78, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l’ESA. © European Space Agency (ESA)

Jamais un télescope n’était allé aussi loin. L’image d’Euclid est la première prise de vue de cette pépinière de formation d’étoiles à cette largeur et à cette profondeur, explique l’agence spatiale européenne.

On y observe des nuages moléculaires, un mélange de gaz et de poussière, qui « s’écroulent sous leur propre poids », explique Jean-Charles Cuillandre, astronome au Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

Il s’agit d’une zone de formation d’étoile, explique l’astrophysicien Éric Lagadec. « Sur cette seule image, on voit 300.000 étoiles jeunes ou en formation!! », s’est réjoui le spécialiste de la poussière d’étoile sur X.

• La galaxie spirale NGC 6744

L'image de la galaxie spirale NGC 6744,, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.
L’image de la galaxie spirale NGC 6744,, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l’ESA. © European Space Agency (ESA)

Il s’agit de « l’une des plus grandes galaxies spirales » situées au-delà de notre zone, selon l’ESA. « Euclid est capable d’imager avec une clarté incroyable à la fois les structures spirales à grande échelle et les détails à petite échelle, comme les couloirs de poussière ressemblant à des plumes », explique l’agence.

Une image « hallucinante », selon Éric Lagadec. On peut observer « une galaxie à 30 millions d’années-lumière, qui semble baigner dans un océan de galaxies », décrit-il. « Certaines sont à des milliards d’années-lumière », ce qui permet aux scientifiques d’analyser les amas de vieilles étoiles.

• L’amas de galaxies Abell 2390

L'image de l’amas de galaxies Abell 2390 prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.
L’image de l’amas de galaxies Abell 2390 prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l’ESA. © European Space Agency (ESA)

Ce sont des chiffres qui donnent le tournis. Ce conglomérat compte une quantité astronomique de galaxies -plus de 50 000- « dont beaucoup sont semblables à notre Voie lactée », explique l’ESA.

Elles sont aussi très très loins: leur « lumière a mis 2,7 milliards d’années à nous parvenir », explique Jason Rhodes, du Jet Propulsion Laboratory (JPL), centre californien de la Nasa, auprès du Parisien.

« Ces amas contiennent d’énormes quantités de masse, jusqu’à 10 000 milliards de fois celle du Soleil, dont une grande partie sous forme de matière noire », précise encore l’Agence spatiale européenne. Encore une image « extraordinaire » pour Éric Lagadec.

• Le Groupe de la Dorade

L'image du Groupe de la Dorade prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.
L’image du Groupe de la Dorade prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l’ESA. © European Space Agency (ESA)

Ce que vous voyez ci-dessus, ce sont des galaxies « en action ». Ici, Euclid prend « sur le fait » des galaxies évoluant et fusionnant dans le groupe de galaxies de la Dorade, explique l’ESA sur son site internet. L’obectif est de comprendre comment elles entrent en action, evoluent et fusionnent.

« Cette image met en valeur la polyvalence d’Euclid: un large éventail de galaxies est visible ici, de très brillantes à très faibles », vante l’Agence spatiale européenne.

• L’amas de galaxies Abell 2764

L'image de la galaxie spirale NGC 6744, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l'ESA.
L’image de la galaxie spirale NGC 6744, prise par le télescope Euclid et publiée le 23 mai 2024 par l’ESA. © European Space Agency (ESA)

L’étoile au premier plan est très brillante. C’est parce qu’elle est située au sein de notre propre galaxie. Il s’agit d' »une étoile de l’hémisphère sud presque assez brillante pour être vue par l’œil humain », précise l’ESA.

Euclid a été conçu pour réduire la lumière diffusée par cette étoile. « L’étoile provoque ainsi peu de perturbations, ce qui permet de capturer des galaxies lointaines faibles à proximité sans être aveuglé par la luminosité de l’étoile », écrit l’agence. Un voyage à un milliard d’années-lumière de la Terre.

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