le phénomène pourrait se reproduire d'ici la fin du mois de mai

Après une forte tempête géomagnétique, des aurores boréales sont apparues dans le ciel au-dessus d’une partie de l’Hexagone, notamment dans la nuit du 10 au 11 mai, un phénomène rare sous nos latitudes, mais qui pourrait se reproduire prochainement.

Si vous avez manqué le spectacle, vous aurez peut-être l’occasion de vous rattraper. Après avoir embrasé le ciel dans de nombreuses régions de France, mais aussi d’Europe et du monde pendant trois nuits, de nouvelles aurores boréales pourraient avoir lieu d’ici fin mai ou début juin, selon les scientifiques.

L’activité solaire est « tout sauf terminée », assure auprès de l’Agence France-Presse (AFP) Alexi Glover, coordinateur de la météo spatiale à l’ESA (Agence spatiale européenne).

Le scientifique explique que les aurores boréales surviennent lors d’éruptions solaires très fortes à proximité de taches solaires, comme ce qui est arrivé le 7 mai. Avec la rotation du Soleil cette tache se trouve près de la tranche de l’astre, déviant d’autant les flux de particules d’éventuelles éruptions. Or, d’ici environ deux semaines, elle se retrouvera à nouveau face à la Terre.

Et dans l’intervalle, une nouvelle tache « est en train d’apparaître maintenant », et pourrait entraîner « une intense activité dans les prochains jours », estime Alexi Glover.

Un cycle d’intense activité solaire

De quoi garantir de nouvelles aurores boréales d’ici la fin du mois? Pas forcément, l’expert soulignant bien qu’il reste difficile de prévoir la sévérité d’éventuelles éruptions ou si elles provoqueront des aurores boréales.

Les astronomes savent seulement que l’on vient tout juste d’entrer dans un cycle d’intense activité solaire qui revient tous les 11 ans.

Les risques d’un nouvel orage géomagnétique sont donc au plus haut « entre maintenant et la fin de l’année prochaine », selon Mike Bettwy, météorologiste au Centre américain de prévision de météo de l’espace.

Un événement exceptionnel

Une tempête géomagnétique de niveau 5 sur une échelle de 5, un niveau qualifié d' »extrême », a été observée sur Terre le 10 mai. Le dernier événement atteignant ce niveau 5 remonte à octobre 2003, un épisode surnommé « les tempêtes d’Halloween », selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

De nombreux clichés du phénomène ont fleuri sur les réseaux sociaux, montrant un ciel allant du rose au vert au-dessus d’une partie de l’Hexagone.

La Nasa a souligné l’intérêt scientifique de ce phénomène rare dans un communiqué paru le 16 mai. « Nous étudierons cet événement pendant des années. Cela nous aidera à tester les limites de nos modèles et notre compréhension des tempêtes solaires », a indiqué Teresa Nieves-Chincilla, directrice par intérim du bureau d’analyse météorologique spatiale Moon to Mars (M2M) de la Nasa.

Juliette Desmonceaux avec AFP

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