La sonde Juno de la Nasa capture deux panaches volcaniques s'élevant au-dessus de l'horizon de la lune de Jupiter Io le 3 février 2024.

Ces clichés montrent Io, satellite naturel de Jupiter, unique par son intense activité volcanique. Les scientifiques de la Nasa qui épluchent les données de Juno cherchent notamment à savoir si la lune dispose d’un vaste océan de magma sous sa surface.

Des clichés à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre. La sonde spatiale Juno a effectué son survol le plus rapproché de Io, l’un des plus gros satellites de Jupiter, et en a capturé des images inédites. L’appareil de la Nasa est passé à seulement 1.500 km de sa surface ce samedi 3 février, pour sa deuxième visite rapprochée en moins de deux mois.

Sur les images captées, on observe la teinte orange de cette lune, due au dégagement de soufre des volcans en activité, et des points lumineux provenant d’éruptions volcaniques.

En effet, Io serait l’objet le plus géologiquement actif du Système solaire, avec une activité volcanique extrêmement intense liée à ses plus de 400 volcans en activité.

Forte activité volcanique

Bien qu’un peu floues, les images récentes capturées par Juno montrent certains de ses volcans en pleine éruption. Selon les observations, ils peuvent parfois cracher de la lave pouvant atteindre des altitudes de plusieurs kilomètres.

La Nasa note également que les reliefs de ce satellite naturel sont bien visibles. « Il y a des preuves d’un panache actif, de grands pics montagneux avec des ombres bien définies, et des lacs de lave – certains avec des îles apparentes », écrit ainsi dans un communiqué l’agence spatiale.

« Il y a beaucoup de choses à voir sur ces photos », se réjouit la Nasa.

La sonde Juno de la Nasa capture deux panaches volcaniques s'élevant au-dessus de l'horizon de la lune de Jupiter Io le 3 février 2024.
La sonde Juno de la Nasa capture deux panaches volcaniques s’élevant au-dessus de l’horizon de la lune de Jupiter Io le 3 février 2024. © NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS

La mission Juno prolongée jusqu’en 2025

Lancée en 2016, la sonde Juno a pour mission d’étudier de plus près Jupiter, la plus grande planète de notre Système solaire, et ses nombreuses lunes. À chaque orbite, Juno effectue une boucle elliptique qui lui permet de frôler les pôles de la planète avant de s’en éloigner.

La sonde est passée pour la première fois à moins de 1.500 km de la lune en décembre dernier, s’approchant ainsi plus près qu’aucun autre engin ne l’a jamais fait, à l’exception de la sonde Galileo – de la Nasa également – il y a plus de vingt ans, en 2001.

La mission de Juno devait initialement s’achever en 2021 mais la Nasa l’a prolongé pour explorer certaines des plus grandes lunes de la planète, et ce jusqu’en septembre 2025.

En étudiant le satellite Io, les scientifiques de cette mission espèrent pouvoir déterminer le fonctionnement exact de la lune et de ses volcans.

Un océan de magma sous la surface?

Comme l’explique la Nasa, « Io est prise dans un bras de fer entre la puissante gravité de Jupiter et l’attraction plus faible de deux lunes voisines, ce qui provoque des éruptions et des lacs de lave qui couvrent sa surface ».

En effet, pour les scientifiques, cette intense activité géologique est intriguante car Io aurait dû refroidir depuis le Big Bang. Ce sont donc les forces gravitationnelles de ces voisines qui « étireraient » et « comprimeraient » en permanence Io, créant ainsi indirectement une situation géologique chaotique à sa surface.

Les chercheurs tentent ainsi notamment de comprendre si la lune dispose d’un vaste océan de magma et de lave sous la surface.

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