Le module a réussi le 20 janvier un alunissage, faisant du Japon le cinquième pays à réussir à se poser sur le satellite naturel de la Terre. Mais en raison d’un problème moteur, il s’était posé de manière inclinée et ses cellules photovoltaïques ne recevaient pas la lumière du soleil.
La sonde japonaise SLIM, posée sur la Lune depuis fin janvier, est de nouveau activée après avoir survécu à deux semaines de rigoureuse nuit lunaire, a annoncé ce lundi 26 février l’agence spatiale japonaise Jaxa.
« La nuit dernière, une commande a été envoyée à SLIM et une réponse a été reçue, confirmant que l’engin a survécu à la nuit lunaire et a gardé sa capacité de communication! », a déclaré avec enthousiasme la Jaxa sur X (anciennement Twitter).
Les communications ont été « interrompues peu de temps après, car c’était encore la mi-journée lunaire et la température des équipements de communication était très élevée », a précisé la Jaxa.
« Des préparatifs sont en cours pour reprendre les opérations lorsque les températures des instruments auront suffisamment refroidi », a ajouté l’agence spatiale.
Problème moteur
Le module SLIM (Smart Lander for Investigating Moon) a réussi le 20 janvier dernier un alunissage à 55 m de sa cible initiale, soit un très haut degré de précision, faisant du Japon le cinquième pays à réussir à se poser sur le satellite naturel de la Terre après les États-Unis, l’URSS, la Chine et l’Inde.
Mais en raison d’un problème moteur dans les dernières dizaines de mètres de sa descente, SLIM s’était posé de manière inclinée et ses cellules photovoltaïques orientées vers l’ouest ne recevaient pas la lumière du soleil.
SLIM a aluni dans un petit cratère de moins de 300 mètres de diamètre, appelé Shioli. Avant d’être éteint, l’engin avait pu débarquer normalement ses deux mini-rovers, censés mener des analyses de roches provenant de la structure interne de la Lune (le manteau lunaire), encore très mal connue.
Un nouvel attrait pour la Lune
Plus de 50 ans après que son sol a été foulé pour la première fois par des humains – les Américains en 1969 – la Lune refait l’objet d’une course mondiale.
Le programme américain Artémis prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune, un projet récemment reporté à septembre 2026, avec à plus long terme la construction d’une base permanente sur place. La Chine a des projets concurrents similaires.
Les deux premières tentatives d’alunissage du Japon avaient mal tourné. En 2022, une sonde de la Jaxa, Omotenashi, embarquée à bord de la mission américaine Artémis 1, avait connu une défaillance fatale de ses batteries peu après son éjection dans l’espace.
Et l’an dernier, un alunisseur de la jeune entreprise privée japonaise ispace s’était écrasé à la surface de la Lune, ayant raté l’étape cruciale de la descente en douceur.
Défi technologique
La semaine dernière, les États-Unis sont revenus sur la Lune pour la première fois depuis plus de 50 ans, avec la sonde d’une société privée américaine, Intuitive Machines.
L’entreprise a annoncé que sa sonde était probablement allongée sur un côté, mais que des données scientifiques et images devraient malgré tout pouvoir être récupérées.
Atteindre la Lune reste un immense défi technologique, même pour les grandes puissances spatiales: une autre entreprise privée américaine, Astrobotic, également sous contrat avec la Nasa, a échoué début janvier à poser son premier engin sur la Lune.
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