Près de 50 ans après son dernier essai, la Russie va lancer vendredi un engin vers la Lune et a reçu le soutien des États-Unis, la Nasa ne voyant pas Roscosmos comme un concurrent à la « course à l’espace », contrairement à la Chine.
Le duel historique entre les États-Unis et la Russie pour l’espace n’en est plus un. En tout cas, c’est ce qu’a assuré ce mardi le patron de la Nasa lors d’une conférence de presse de présentation de la mission Artémis 2, qui enverra des astronautes au-delà de la Lune d’ici novembre 2024.
Interrogé sur l’annonce lundi du lancement prévu pour vendredi d’un premier engin russe vers la Lune depuis 1976, Bill Nelson a « souhaité le meilleur » à l’agence spatiale Roscosmos.
« Comme vous le savez, nous avons une relation coopérative avec la Russie depuis 1975. Nous avons construit la station spatiale internationale ensemble », a justifié l’homme de 80 ans.
La nouvelle « course à l’espace »
Ce lancement est la première mission du nouveau programme lunaire de la Russie et intervient au moment où ce pays cherche à développer ses propres projets et à renforcer sa collaboration spatiale avec Pékin, sa coopération avec les puissances spatiales occidentales ayant été ravagée depuis que l’armée russe a commencé son assaut contre l’Ukraine.
Alors qu’elle se revendique toujours comme une grande puissance spatiale au regard de son passé soviétique et a pour ambition de se poser pour la première fois près du pôle Sud de la Lune, la Russie n’est pas considérée comme un concurrent direct des États-Unis par la Nasa. « Je ne crois pas que beaucoup de gens à ce stade diraient que la Russie est en fait prête à envoyer des cosmonautes sur la Lune », a déclaré Bill Nelson.
Selon le chef de la Nasa, c’est bien la Chine qu’il faut surveiller de près, représentant une menace pour la communauté internationale: « La course pour l’espace se joue vraiment entre la Chine et nous, et nous devons protéger les intérêts de la communauté internationale. »
Et pour cause, la Chine a annoncé à la fin du mois de mai dernier qu’elle prévoyait d’envoyer des taïkonautes sur la Lune d’ici 2030, soit près de cinq ans après l’atterrissage d’Artémis 3, mais qui pourrait avoir du retard. Bill Nelson a alors prévenu: « Naturellement, je ne veux pas que la Chine aille au pôle Sud en premier et dise ensuite: ‘C’est à nous, restez-en loin.' »
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