Des scientifiques ont ressuscité un ver qui avait passé 46.000 ans dans la glace en Sibérie

Ce ver microscopique a survécu à 40 mètres de profondeur dans le pergélisol sibérien, dans un état de dormance plus connu sous le nom de cryptobiose.

Il a connu l’époque des mammouths laineux, des tigres à dents de sabre et des élans géants. Des scientifiques ont ressuscité un ver, congelé il y a 46.000 ans, rapporte CNN.

Selon le professeur Teymuras Kurzchalia ayant participé à l’étude, publiée dans la revue scientifique PLOS Genetics, ce ver microscopique de la famille des nématodes (des vers ronds) a survécu à 40 mètres de profondeur dans le pergélisol sibérien, gelé en permanence.

« Entre la vie et la mort »

Mais comment est-ce possible? Ce minuscule parasite se trouvait « entre la vie et la mort », explique le scientifique Teymuras Kurzchalia. Un état de dormance connu sous le nom de cryptobiose.

Les organismes en état cryptobiotique peuvent résister à l’absence totale d’eau ou d’oxygène, supporter des températures élevées ainsi que des conditions de congélation ou d’extrême salinité.

Il est ainsi possible pour ce genre de vers d' »arrêter la vie et de la reprendre depuis le début », résume le professeur en biologie.

« Une découverte majeure »

« Une découverte majeure », se réjouit-il auprès de CNN, avant de préciser que certaines espèces précédemment ressuscitées avaient pu survivre à des décennies, non des millénaires comme ce ver. Les auteurs de l’étude pensent que ce spécimen fait par ailleurs partie d’une espèce encore inconnue, qu’ils ont prénommée Panagrolaimus kolymaenis.

Philipp Schiffer, qui a également participé à l’étude, s’est lui aussi félicité de ses résultats. Interrogé par CNN, il déclare qu’ils vont peut-être permettre d' »éclairer la biologie de la conversation, voire développer des efforts pour protéger d’autres espèces. Au moins apprendre ce qu’il faut faire pour les protéger dans les conditions extrêmes que nous connaissons aujourd’hui ».

Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.

Laisser un commentaire