Sur une vidéo publiée ce jeudi, on observe des éruptions, qui peuvent s’élever jusqu’à une hauteur d’environ 10.000km, et des pluies de plasma à la surface de l’étoile de notre système solaire.
Des images inédites. L’Agence spatiale européenne a publié ce jeudi 2 avril des images de la sonde Solar Orbiter, qui étudie notre Soleil de plus près. Une vidéo dévoile ainsi en gros plan une petite partie de la surface du Soleil, montrant la transition entre sa basse atmosphère et sa couronne externe en fusion.
Sur les images, les régions les plus brillantes ont une température d’environ 1.000.000°C, tandis que les matières plus froides, et donc les plus sombres car elles absorbent les radiations, descendent en dessous de 10.000°C.
De nombreux mouvements
Sur ces images enregistrées le 27 septembre 2023, on peut voir des formes délicates comme de l’herbe ou des cheveux, appelées « mousse coronale », qui sont formées de plasma.
À l’horizon, des flèches de gaz, appelées spicules, s’élèvent de la chromosphère du Soleil. Si elles paraissent petites sur l’image, elles peuvent s’élever jusqu’à une hauteur d’environ 10.000 km. Au centre de la vidéo, une petite éruption est visible.
Les images révèlent également la « pluie coronale » qui, à moins de 10.000 °C, semble sombre par rapport à l’arrière-plan lumineux des grandes boucles coronales (qui sont elles à environ 1.000.000°C). La pluie est constituée d’amas de plasma de haute densité qui retombent vers le Soleil sous l’effet de la gravité.
La sonde va explorer les pôles du Soleil
Selon les scientifiques, les observations de la dynamique complexe de la surface du Soleil pourraient aider comprendre pourquoi l’atmosphère de l’étoile est bien plus chaude que sa surface, un paradoxe de longue date dans la physique solaire.
En effet, comme le note l’Agence spatiale européenne, on pourrait s’attendre à ce que la couronne soit plus froide, car l’énergie du soleil provient de son noyau, et les choses se refroidissent naturellement à mesure qu’elles s’éloignent d’une source de chaleur. L’une des explications est que des éruptions miniatures, appelées « feux de camp », pompent de l’énergie dans l’atmosphère et provoquent ainsi un réchauffement de la couronne.
« Ces feux de camp qu’Orbiter a observés pour la première fois se déclenchent constamment. Il s’agit de déterminer la quantité d’énergie qu’ils produisent et si elle est suffisante pour chauffer l’atmosphère comme nous le voyons », explique au Guardian le Dr David Long, physicien à l’université de Dublin.
La mission de la sonde Solar Orbiter a été lancée en 2020 et commencera l’année prochaine à observer les pôles nord et sud du Soleil, qui sont jusqu’ici inexplorés.
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