Renault va se fournir en batteries LFP pour une partie de ses voitures électriques

La filiale électrique du groupe Renault équipera certaines de ses voitures électriques de batteries LFP, 20% moins chères, mais plus lourdes.

Renault va équiper certaines de ses voitures électriques de batteries LFP (lithium, fer, phosphate), une technologie moins chère que les batteries NMC habituelles, a annoncé lundi la filiale électrique du groupe, Ampere.

Renault a annoncé la signature d’un contrat d’approvisionnement auprès de l’usine hongroise du Chinois CATL. L’usine polonaise du Coréen LG fournira également des batteries équipées de la même technologie, pour 39 gigawattheures sur cinq ans, soit de quoi équiper environ 800.000 véhicules à partir de 2026.

Des batteries 20% moins chères

Les batteries LFP sont 20% moins chères que les batteries NMC (nickel, manganèse, cobalt) de l’actuelle génération, qui dominent le marché européen, a expliqué François Provost, directeur des achats du groupe Renault, lors d’une conférence de presse. Largement utilisées par les leaders du virage électrique BYD et Tesla, elles sont également plus stables (avec moins de risques d’incendie) et moins soumises aux variations et difficultés des marchés des matières premières, compliqués pour le cobalt par exemple. Le poids supérieur des batteries LFP limite cependant leur usage aux modèles plus petits et dotés d’autonomies plus faibles, sous peine d’avoir un véhicule trop lourd.

Renault et Alpine, la marque premium du groupe, vont déployer ces batteries « autant que possible », mais plutôt sur des modèles dotés de moins de 60 kWh de batteries, a souligné Philippe Brunet, directeur de l’ingénierie et de la mécanique au sein d’Ampere. Le nouveau Scenic étant équipé de batteries allant jusqu’à 87 kWh pour une autonomie affichée de 625 kilomètres, ces batteries devraient donc équiper les modèles d’entrée de gamme, qui pourraient être la future Twingo, mais aussi une version de la R5, ce que n’a pas confirmé Renault.

« Démocratiser l’électrique »

En France, l’usine d’AESC-Envision de Douai devrait, elle, livrer ses premières batteries pour les R5 au premier trimestre 2025. « Ce sont deux chimies complémentaires », a souligné Josep Maria Recasens, directeur des opérations d’Ampere. « On cherche à baisser le coût [des véhicules], ce qui nous permettrait d’en baisser le prix, pour accéder à une partie du marché qu’il est difficile de toucher aujourd’hui » et « démocratiser » l’électrique, a-t-il expliqué.

La direction d’Ampere avait indiqué qu’elle comptait baisser de 40% le coût de fabrication de chaque voiture d’ici 2027. « On a fait presque la moitié », a souligné M. Recasens. Les batteries produites par LG bénéficient par ailleurs de la technologie « cell to pack », qui supprime les modules des batteries et intègre directement les cellules dans le boitier, permettant de gagner de la place et installer davantage de cellules, pour plus d’autonomie.

Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source.

Laisser un commentaire