Le groupe au losange a commercialisé l’an dernier 2,23 millions de véhicules, soit une progression annuelle de 9%.
Renault a fait état mercredi d’une hausse de 9% de ses ventes mondiales en volume en 2023, renouant avec la croissance après quatre années de baisse consécutives imputables à son repositionnement stratégique, sa sortie du marché russe et les pénuries de semi-conducteurs.
Le groupe au losange a commercialisé l’an dernier 2,23 millions de véhicules – voitures et fourgons – à travers le monde, a-t-il dit dans un communiqué.
Les ventes de la marque Renault, qui représente plus des deux-tiers des ventes du groupe, ont augmenté de 9,4%, et celles de la marque low cost Dacia (un tiers des ventes totales), grimpé de 14,7%.
La marque sportive haut de gamme du groupe, Alpine, a écoulé quant à elle 4.328 berlinettes (+22,1%).
Politique axée sur la valeur
Le constructeur automobile français avait encore accusé en 2022 un recul de 5,9% de ses volumes alors qu’il avait établi un record de ventes à 3,88 millions de véhicules – voitures et fourgons – en 2018.
Ebranlé financièrement par le retournement de plusieurs de ses marchés, Renault avait alors tourné le dos à ses ambitions mondiales de ventes en réduisant sa gamme et en se recentrant, sous la houlette de Luca de Meo, sur ses géographies et ses modèles les plus rémunérateurs.
« (Notre) politique commerciale reste axée sur la valeur, ce qui n’est pas contradictoire avec le gain de part de marché », a déclaré Fabrice Cambolive, directeur général de la marque au losange, au cours d’une téléconférence de presse.
« On regagne en terme d’attractivité (…) notre design s’améliore, nos mix versions sont toujours très élevés (…) et on le voit aussi avec les taux de conquête », a-t-il ajouté.
« L’idée est de continuer sur ce même niveau de performance » en 2024.
Le groupe, qui publiera ses résultats financiers annuels le 15 février prochain, vise une marge opérationnelle comprise entre 7% et 8%, contre moins de 6% en 2022.
Si l’Europe a été au coeur des premières années de son plan stratégique de redressement – le continent a encore pesé 63% des ventes de la marque au losange en 2023 – Renault compte se développer à nouveau hors d’Europe avec 8 nouveaux lancements à l’international d’ici 2027.
Les modèles électrifiés ont représenté 40% des ventes de la marque Renault en 2023, contre 38% en 2022, et les modèles purement électriques – au coeur du projet Ampère, dont l’introduction en Bourse est prévue d’ici l’été – 11% des ventes.
« En 2024 on va pouvoir compléter notre offre EV » avec le Scenic et la R5, a poursuivi Fabrice Cambolive. « Donc on devrait améliorer ce pourcentage sur les mois à venir avec l’arrivée de ces nouveaux lancements. »
10 nouveaux modèles en 2024
Toutes motorisations confondues, le constructeur va lancer en tout pas moins de dix nouveaux modèles cette année: sept Renault, deux Dacia et sa première Alpine électrique.
Sur les perturbations d’approvisionnements provoquées par les changements d’itinéraire du transport maritime à cause d’attaques en mer Rouge en marge de la guerre à Gaza, Renault dispose à ce stade d’une visibilité suffisante.
« On a une visibilité sur les huit prochaines semaines, après on ne sait pas ce qui peut se passer », a répondu Fabrice Cambolive. « A priori nous ne serons pas impactés dans les prochaines semaines par cette crise supply. »
Le portefeuille de commandes du groupe en Europe représente 2,5 mois de ventes prévisionnelles à fin décembre, a ajouté Renault dans son communiqué. Il s’attend en 2024 à une stabilité du marché automobile en Europe et en Amérique latine, et à une baisse de 11% en Eurasie.
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