La ministre de la Culture Rachida Dati a lancé une procédure judiciaire contre le président du conseil d’administration de Renault, Jean-Dominique Senard.
La ministre de la Culture Rachida Dati a cité en justice le président du conseil d’administration de Renault, Jean-Dominique Senard, mardi 2 avril, a indiqué le parquet de Nanterre, confirmant une information du Nouvel Obs.
Les motifs invoqués sont l’entrave à la justice et l’omission de témoigner en faveur d’un innocent, dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn, dans laquelle la ministre est mise en examen.
Rachida Dati a saisi le tribunal correctionnel de Nanterre via la procédure dite de « citation directe » afin de faire comparaître Jean-Dominique Senard le 23 mai.
Dans cet acte, cité par Le Nouvel Obs, l’avocat de la ministre accuse Jean-Dominique Senard d’avoir « dissimulé et fait dissimuler à la justice française des documents essentiels de nature à innocenter Madame Rachida Dati d’infractions qui lui sont reprochées ».
Mise en examen dans l’affaire Carlos Ghosn
L’ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy et ex-députée européenne est mise en examen pour corruption et trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public depuis juillet 2021, dans l’enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan quand Carlos Ghosn en était le PDG.
Dans la citation, le conseil de Rachida Dati affirme que « le but recherché par Jean-Dominique Senard était d’accabler Carlos Ghosn dans une volonté générale de dénigrement et de critique des choix de son prédécesseur », avec « une volonté claire d’omerta, destinée à accabler artificiellement Madame Rachida Dati pour atteindre Carlos Ghosn ».
Le patron de Renault « serein »
« M. Senard est serein face à cette nouvelle action, qui n’est fondée ni en droit ni en fait », a réagi Antonin Levy, l’avocat du président du conseil d’administration de Renault.
« Depuis sa prise de fonctions, l’entreprise a coopéré pleinement avec les autorités judiciaires et a répondu à toutes les réquisitions émises par elles et tendant à obtenir les pièces permettant au juge de se former une opinion sur les activités de Madame Dati », a ajouté le conseil.
Contacté par l’AFP, l’avocat de Rachida Dati n’a pas réagi dans l’immédiat.
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